• Accueil

REVUE CINEMAS

Revue d'études cinématographiques | Journal of Film Studies

Dossier sous la responsabilité de
Claude Forest

Avec des articles de
Joël Augros
Christophe Falin
Claude Forest
Frank Kessler & Sabine Lenk
Némésis Srour
Judith Thissen
Hélène Valmary


Hors dossier
Guillaume Dulong
Valérie Vignaux


Comptes rendus
Mireille Berton
Maxime Labrecque

 

Ce dossier dresse un panorama inédit de l’exploitation cinématographique sur quatre continents. Il s’intéresse notamment à la Chine, qui se démarque depuis le début de cette décennie par un dynamisme inconnu ailleurs et à la mesure de son immensité, ainsi qu’à l’Inde, dont la production de films est plus souvent évoquée que la diversité de son parc de salles. Ces situations d’Asie sont à l’opposé de l’état de total délabrement qui caractérise à cet égard le continent africain en sa zone francophone, et dont les causes sont précisément retracées. Ces trois parties les plus peuplées de la planète contrastent avec les pays qui ont vu naître le cinématographe, dont les problématiques contemporaines divergent. Les tentatives, notamment d’innovations technologiques, se multiplient pour tenter de reconquérir les spectateurs en Amérique du Nord. En Europe, l’étude d’une ville allemande permet de voir comment son parc de salles s’est adapté au public sur une longue période, tandis que le rappel de l’existence, dans de nombreux pays européens, d’autres formes et lieux de diffusion du cinéma incite à interroger le regard qu’a pu porter une revue cinéphile (les Cahiers du cinéma) sur les mutations des salles.

 

 

Revue Cinémas
Université de Montréal, Pavillon Lionel-Groulx
Case postale 6128, succursale Centre-ville
Montréal (Québec) H3C 3J7 Canada
T 514 343-6111 poste 3684 F 514 343-2393

 

Courriel                  Facebook                     Site Web

 

   

 

   

APPEL A COMMUNICATIONS

ECRANS NOIRS 2018

Colloque international : appel à contribution
CINÉMA ET POLITIQUE EN AFRIQUE

Argumentaire
Dans Cinéma et politique, Christian Zimmer affirmait de manière péremptoire que « Tous les films sont politiques. Ou aucun. Ou, plus exactement, c’est le cinéma en tant que phénomène global qui l’est. ». Le politique tel que Zimmer le décrit au cinéma ne porte pas sur la conquête ou en la défense du pouvoir, mais concerne la gestion des hommes et les stratégies de représentation dans un monde où, concernant spécifiquement l’Afrique, continue de triompher
une domination de l’occident souvent invisible. C’est dans une perspective comparable, plus portée sur l’histoire, la sociologie, l’esthétique et moins de militantisme qu’il faut situer African Cinema. Politics and Culture de Manthia Diawara (1992). Dans cet ouvrage fondateur, Manthia inaugure une historiographie politique, économique et culturelle de la production cinématographique en Afrique. Suite à Manthia, des chercheurs comme Nwachukwu Frank Ukadike (1994), Olivier Barlet (1997), Sada Niang (2014, 2001, 1996) ou Alexie Tcheuyap (2005, 2011), pour ne citer que ceux-ci, ont montré sous quelles modalités les films d’Afrique sont, à plusieurs égards, déterminés par le politique. Comment en serait-il d’ailleurs autrement?

En Afrique, le cinéma naît dans la douleur de la violence coloniale qui, selon Frantz Fanon (1961), ne peut que contraindre les créateurs à une véritable « culture nationale », culture de combat, de désaliénation et de libération. C’est ce qui explique la pluralité des Chartes du cinéma africain, à l’instar de la Charte d’Alger qui est restée pendant longtemps, la « Bible » d’un type de cinéma dont Sembène Ousmane fut le porte-drapeau. Si ce courant obstinément militant, passablement prescriptif et unilatéral a été largement critiqué par des réalisateurs comme Idrissa Ouedraogo , il reste vrai que le cinéma en Afrique est resté depuis sa naissance au centre du discours, de la pratiques et de la convoitise politique. Du décret Laval qui interdisait de tourner dans les colonies des films sans l’autorisation de la métropole aux partis uniques émergeant dans les nouvelles dictatures africaines et contrôlant non seulement ce qui se produit, mais aussi est digne d’être vu par les citoyens (Sébastien Kamba, 1992; Guy Jérémie Ngansop, 1987), il est difficile d’engager toute réflexion sur les cinémas d’Afrique sans un rapport au politique.
C’est à l’inventaire et à l’exploration de l’ensemble de ces parcours politiques dans et par lecinéma que veut se consacrer Le colloque 2018 des Écrans Noirs. Sans s’y limiter, les axes suivants pourront être abordés pendant ce colloque.


 Les politiques de cinéma : Pouvoirs publics et financement du cinéma, hier et aujourd’hui
 Autour de la censure

2

 Le film politique : un genre?
 Cinéma et libertés publiques.
 Divertissement et enjeux politiques
 Festivals et politiques de promotion
 Cinéma et propagande coloniale et postcoloniale
 L’État et le cinéma
 Divertissement et enjeux politiques
 Formation aux métiers du cinéma : quelles politiques?

Auteurs cités
Barlet, Olivier. Les Conémas d’Afrique noire. Le regard en question. Paris, L’Harmattan, 1997.
Diawara, Manthia. African Cinema. Politics and Culture. Bloomington & Indianapolis, Indiana UP, 1992.
Fanon, Frantz. Les Damnés de la terre, Paris, Maspéro, 1961.
Kamba, Sébastien. Production cinéma et parti unique. L’exemple du Congo. Paris, L’Harmattan, 1992.
Ngansop, Guy Jérémie. Le Cinéma camerounais en crise. Paris, L’Harmattan, 1987.
Niang, Sada. Nationalist African Cinema: Legacy and Transformations. Lexington Books, 2014
-----------------Djibril Diop Mambety: un cinéaste à contre-courant. Paris: L'Harmattan, 2001.
---------------Littérature et cinéma en Afrique francophone, L'Harmattan, Paris,1996.
Tcheuyap, Alexie. Postnationalist African Cinemas. Manchester & New York, Manchester UP, 2011.
-----------De l’écrit à l’écran. Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa, 2005.
----------Cinema and Social Discourse in Cameroon. Bayreuth, Bayreuth African Studies, 2005.
Ukadike, Nwachukwu. Black African Cinema. Berkeley 7 Los Angeles., U of California P, 1994.
Zimmer, Christian. Cinéma et politique. Paris, Seghers, 1974.


Faites parvenir vos propositions de résumés aux adresses suivantes :
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.


Date limite de réception : Mercredi 23 Mai 2018.

CINEMAS

SOMMAIRE

Volume 27, numéros 2-3 (Printemps 2018)

Les salles de cinéma. Histoire et géographie Sous la responsabilité de Claude Forest

SOMMAIRE / CONTENTS

Présentation
Claude Forest

Quelles salles de cinéma en Afrique sud saharienne francophone ?
Claude Forest

Les salles de cinéma en Inde, un territoire à conquérir : perspectives historiques
Némésis Srour

Les salles de cinéma à Pékin. Entre croissance accélérée et réseaux indépendants
Christophe Falin

Reconquérir le public, le défi de l’exploitation cinématographique aux États-Unis et au Canada
Joël Augros

Multifunctional Halls and the Place of Cinema in the European Countryside, 1920-1970
Judith Thissen

L’émergence des multisalles en RFA : le cas de Düsseldorf
Frank Kessler et Sabine Lenk

Du public populaire à l’art de la programmation : les salles de cinéma vues par les Cahiers du cinéma dans les années 1980
Hélène Valmary