Appel à communication

Université Ouaga 1 Professeur Joseph KI -ZERBO
Laboratoire Langue, Discours et Pratiques artistiques (LADIPA)
Équipe de Recherche Discours et Pratiques artistiques (DISPRA)
En collaboration avec Génération Films et l’Association des Critiques de Cinéma du Burkina (ASCRIC-B)

Appel à communication

Colloque international en hommage à Idrissa OUEDRAOGO « L’homme et ses œuvres »
Ouagadougou les 21, 22 et 23 février 2019

Alors qu’il était encore étudiant à l’Institut africain d’Éducation cinématographique de l’université de Ouagadougou (INAFEC), il se révélait déjà comme un espoir sur le continent. Son film d’école Poko, obtenait en effet le Prix du meilleur court métrage au Festival Panafricain de Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) en 1981. Le génie du jeune cinéaste burkinabè, Idrissa Ouédraogo, ne tardera pas à se confirmer sur le plan international. Avec Yaaba, il obtient en 1989 le Prix de la Critique au Festival de Cannes. En 1990, Tilaï, rien à faire comme l’indique le titre du film en langue nationale Mooré 1 , décroche le Grand Prix du jury au Festival de Cannes. Une année plus tard, en 1991, le même film remporte l’Étalon de Yennega à la 12 e édition du FESPACO. Idrissa Ouédraogo fait son entrée dans la cour des génies du cinéma en Afrique et dans le monde. Kini et Adams (1997), Kadi jolie (1999), pour ne citer que ceux-là, restent des chefs-d’œuvre qui ont fait vivre d’intenses moments d’émotion aux cinéphiles et aux téléspectateurs à travers le continent.
Depuis lors, Idrissa Ouédraogo marquera de son talent la production cinématographique africaine au point d’en être le « maestro » aux yeux des jeunes générations. Artiste dans la création et dans son vécu quotidien, il est incontestablement une des figures les plus emblématiques du cinéma en Afrique. Documentaire, docu-fiction, fiction, série-télé, il aura exploré tous les genres du septième art, et se sera investi dans presque tous les domaines du cinéma : réalisateur, producteur, exploitant, formateur…

Disparu le 18 février 2018, Idrissa Ouédraogo est auteur de plus d’une quarantaine de films dont la plupart ont certes déjà fait l’objet d’écrits, mais qui sont malheureusement restés disparates, circonstanciels et parcellaires. Le présent colloque en son hommage invite la communauté scientifique, les acteurs du cinéma et de l’audiovisuel à faire de cette riche production l’objet d’une réflexion plus approfondie qui puisse mettre en exergue la poétique cinématographique d’Idrissa Ouédraogo. Autrement dit, l’objectif visé est d’aboutir à la publication d’une monographie suffisamment holistique pour comprendre la nature et les enjeux de son œuvre cinématographique ainsi que les perspectives d’appropriation de son inspiration/génie par les nouvelles générations de praticiens du cinéma en Afrique – lien avec le point 4 ci-dessous.

Ce faisant, les propositions de communication pourraient s’inscrire, de préférence, dans les axes de réflexion suivants :
- Qu’est-ce que le cinéma pour Idrissa Ouédraogo ? (témoignages sur son engagement et sa pratique cinématographique…) ;
- Les films d’Idrissa Ouédraogo à l’épreuve des théories universitaires ;
- Les principes de création cinématographique chez Idrissa Ouédraogo ;
- Idrissa Ouédraogo et le devenir du cinéma en Afrique au Sud du Sahara.

Date limite de soumission des propositions de communication : 7 décembre 2018
Date de confirmation des propositions retenues : 14 décembre 2018
Date limite d’envoi des textes pour instruction : 30 mars 2019
Publication des actes du colloque : juin 2019
Conditions de participation : 30.000 FCFA pour la publication des actes.

Les frais de transports sont à la charge des participants.
L’hébergement (3 nuitées), les pauses-café et déjeuners seront
assurés par les organisateurs.

Adresses : les propositions de communication sont à faire parvenir aux adresses
suivantes : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ; Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Organisateur : Justin OUORO, Maître de Conférences
Co-organisatrice : Valentine PALM / SANOU, Maître-Assistante

Comité scientifique
Président : Joseph PARE, Professeur titulaire, Université Ouaga 1 Pr JKZ, (BFA), Directeur du Centre de Recherche et d’Études en Littératures et Arts du Sahel (CRELAS)
Vice-Président : Yves DAKOUO, Professeur titulaire, Université Ouaga 1 Pr JKZ, (BFA), Directeur du Laboratoire Langue, Discours et Pratiques artistiques.

Membres :
Salaka SANOU, Professeur titulaire, Université Ouaga 1 Pr JKZ, (BFA) ; Albert OUEDRAOGO, Professeur titulaire, Université Ouaga 1 Pr JKZ, (BFA) ; Mahamadé SAVADODO, Professeur titulaire, Université Ouaga 1 Pr JKZ, (BFA) ; Issou GO, Professeur titulaire, Université Ouaga 1 Pr JKZ, (BFA) ; Claude FOREST, Professeur des universités, Université de Strasbourg, (France) ; Georges SAWADOGO, Professeur titulaire, Université Norbert Zongo, (BFA) ; Jacques NANEMA, Professeur titulaire Université Ouaga 1 Pr JKZ, (BFA) ; Farah POLATO, Maître de Conférences, Université de Padoue, (Italie) ; Amadou SAIBOU ADAMOU, Maître de Conférences, Université Abdou Moumouni, (Niger) ; Youssouf OUEDRAOGO, Maître de Conférences, Université Ouaga 1 Pr JKZ, (BFA) ; Honorine SARE/MARE, Maître de Conférences, Université Ouaga 1 Pr JKZ, (BFA) ; Bernard KABORE, Maître de Conférences, Université Ouaga 1 Pr JKZ, (BFA) ; Justin OUORO, Maître de Conférences, Université Ouaga 1 Pr JKZ, (BFA) ; Alain SANOU, Maître de Conférences, Université Ouaga 1 Pr JKZ, (BFA) ; Sidiki TRAORE, Maître de Conférences, Université Ouaga 1 Pr JKZ, (BFA)

 

1 Le Mooré est la langue de tournage du film Tilaï, la langue parlée par les Moose communément appelée « Mossi », le plus grand groupe ethnique du Burkina Faso. La variante linguistique utilisée dans le film est précisément le Yaadre, parlé par le sous-groupe des Yaadse auquel appartient Idrissa Ouédraogo. Ce sous-groupe est situé dans le centre nord du pays et Ouahigouya en est le chef-lieu.

 

Appel à communication proposé par Claude Forest (HESCALE)

Informations HESCALE du 8 juin 2018

1)L’affiche et le programme pour le workshop international des 7-8 juillet à Alger : Programmation, publics, dispositifs d’aide à la formation dans le cadre des Instituts français et des Alliances françaises au Maghreb et en Afrique

2) L’appel à contribution (avant le 15 juin) concernant la publication :

États et cinémaen Afriques francophones. Implication, acteurs, impacts depuis les indépendances.

3) L’appel à contribution pour une conférence à l’Ecole Iranienne du cinéma sur la question du numérique au cinéma du 12 au 14 novembre 2018 (envoi de proposition avant le 23 juin 2018). 

Et les liens pour :

- Appel à films duCinéma Numérique Ambulant Afrique qui lance leFestival des Identités Culturelles.

-Appel à films (documentaires) : Fesdob 2018, Blitta (Togo).

-la vidéo de la dernière séance du séminaire numérique du réseau HESCALE qui accueillait Vincent Bouchard (Indiana University, Bloomington) pour une présentation intitulée:  Réception des projections coloniales en Algérie : le dilemme du SDC entre les versions française et arabe dialectal

-Le programme pour la 4ème semaine Eurafricaine au cinéma, d’Eurafriclap

du 18 au 24 juin, au Studio des Ursulines à Paris 5ème

Claude Forest

REVUE CINEMAS

Revue d'études cinématographiques | Journal of Film Studies

Dossier sous la responsabilité de
Claude Forest

Avec des articles de
Joël Augros
Christophe Falin
Claude Forest
Frank Kessler & Sabine Lenk
Némésis Srour
Judith Thissen
Hélène Valmary


Hors dossier
Guillaume Dulong
Valérie Vignaux


Comptes rendus
Mireille Berton
Maxime Labrecque

 

Ce dossier dresse un panorama inédit de l’exploitation cinématographique sur quatre continents. Il s’intéresse notamment à la Chine, qui se démarque depuis le début de cette décennie par un dynamisme inconnu ailleurs et à la mesure de son immensité, ainsi qu’à l’Inde, dont la production de films est plus souvent évoquée que la diversité de son parc de salles. Ces situations d’Asie sont à l’opposé de l’état de total délabrement qui caractérise à cet égard le continent africain en sa zone francophone, et dont les causes sont précisément retracées. Ces trois parties les plus peuplées de la planète contrastent avec les pays qui ont vu naître le cinématographe, dont les problématiques contemporaines divergent. Les tentatives, notamment d’innovations technologiques, se multiplient pour tenter de reconquérir les spectateurs en Amérique du Nord. En Europe, l’étude d’une ville allemande permet de voir comment son parc de salles s’est adapté au public sur une longue période, tandis que le rappel de l’existence, dans de nombreux pays européens, d’autres formes et lieux de diffusion du cinéma incite à interroger le regard qu’a pu porter une revue cinéphile (les Cahiers du cinéma) sur les mutations des salles.

 

 

Revue Cinémas
Université de Montréal, Pavillon Lionel-Groulx
Case postale 6128, succursale Centre-ville
Montréal (Québec) H3C 3J7 Canada
T 514 343-6111 poste 3684 F 514 343-2393

 

Courriel                  Facebook                     Site Web

 

   

 

   

APPEL A COMMUNICATIONS

ECRANS NOIRS 2018

Colloque international : appel à contribution
CINÉMA ET POLITIQUE EN AFRIQUE

Argumentaire
Dans Cinéma et politique, Christian Zimmer affirmait de manière péremptoire que « Tous les films sont politiques. Ou aucun. Ou, plus exactement, c’est le cinéma en tant que phénomène global qui l’est. ». Le politique tel que Zimmer le décrit au cinéma ne porte pas sur la conquête ou en la défense du pouvoir, mais concerne la gestion des hommes et les stratégies de représentation dans un monde où, concernant spécifiquement l’Afrique, continue de triompher
une domination de l’occident souvent invisible. C’est dans une perspective comparable, plus portée sur l’histoire, la sociologie, l’esthétique et moins de militantisme qu’il faut situer African Cinema. Politics and Culture de Manthia Diawara (1992). Dans cet ouvrage fondateur, Manthia inaugure une historiographie politique, économique et culturelle de la production cinématographique en Afrique. Suite à Manthia, des chercheurs comme Nwachukwu Frank Ukadike (1994), Olivier Barlet (1997), Sada Niang (2014, 2001, 1996) ou Alexie Tcheuyap (2005, 2011), pour ne citer que ceux-ci, ont montré sous quelles modalités les films d’Afrique sont, à plusieurs égards, déterminés par le politique. Comment en serait-il d’ailleurs autrement?

En Afrique, le cinéma naît dans la douleur de la violence coloniale qui, selon Frantz Fanon (1961), ne peut que contraindre les créateurs à une véritable « culture nationale », culture de combat, de désaliénation et de libération. C’est ce qui explique la pluralité des Chartes du cinéma africain, à l’instar de la Charte d’Alger qui est restée pendant longtemps, la « Bible » d’un type de cinéma dont Sembène Ousmane fut le porte-drapeau. Si ce courant obstinément militant, passablement prescriptif et unilatéral a été largement critiqué par des réalisateurs comme Idrissa Ouedraogo , il reste vrai que le cinéma en Afrique est resté depuis sa naissance au centre du discours, de la pratiques et de la convoitise politique. Du décret Laval qui interdisait de tourner dans les colonies des films sans l’autorisation de la métropole aux partis uniques émergeant dans les nouvelles dictatures africaines et contrôlant non seulement ce qui se produit, mais aussi est digne d’être vu par les citoyens (Sébastien Kamba, 1992; Guy Jérémie Ngansop, 1987), il est difficile d’engager toute réflexion sur les cinémas d’Afrique sans un rapport au politique.
C’est à l’inventaire et à l’exploration de l’ensemble de ces parcours politiques dans et par lecinéma que veut se consacrer Le colloque 2018 des Écrans Noirs. Sans s’y limiter, les axes suivants pourront être abordés pendant ce colloque.


 Les politiques de cinéma : Pouvoirs publics et financement du cinéma, hier et aujourd’hui
 Autour de la censure

2

 Le film politique : un genre?
 Cinéma et libertés publiques.
 Divertissement et enjeux politiques
 Festivals et politiques de promotion
 Cinéma et propagande coloniale et postcoloniale
 L’État et le cinéma
 Divertissement et enjeux politiques
 Formation aux métiers du cinéma : quelles politiques?

Auteurs cités
Barlet, Olivier. Les Conémas d’Afrique noire. Le regard en question. Paris, L’Harmattan, 1997.
Diawara, Manthia. African Cinema. Politics and Culture. Bloomington & Indianapolis, Indiana UP, 1992.
Fanon, Frantz. Les Damnés de la terre, Paris, Maspéro, 1961.
Kamba, Sébastien. Production cinéma et parti unique. L’exemple du Congo. Paris, L’Harmattan, 1992.
Ngansop, Guy Jérémie. Le Cinéma camerounais en crise. Paris, L’Harmattan, 1987.
Niang, Sada. Nationalist African Cinema: Legacy and Transformations. Lexington Books, 2014
-----------------Djibril Diop Mambety: un cinéaste à contre-courant. Paris: L'Harmattan, 2001.
---------------Littérature et cinéma en Afrique francophone, L'Harmattan, Paris,1996.
Tcheuyap, Alexie. Postnationalist African Cinemas. Manchester & New York, Manchester UP, 2011.
-----------De l’écrit à l’écran. Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa, 2005.
----------Cinema and Social Discourse in Cameroon. Bayreuth, Bayreuth African Studies, 2005.
Ukadike, Nwachukwu. Black African Cinema. Berkeley 7 Los Angeles., U of California P, 1994.
Zimmer, Christian. Cinéma et politique. Paris, Seghers, 1974.


Faites parvenir vos propositions de résumés aux adresses suivantes :
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Date limite de réception : Mercredi 23 Mai 2018.

CINEMAS

SOMMAIRE

Volume 27, numéros 2-3 (Printemps 2018)

Les salles de cinéma. Histoire et géographie Sous la responsabilité de Claude Forest

SOMMAIRE / CONTENTS

Présentation
Claude Forest

Quelles salles de cinéma en Afrique sud saharienne francophone ?
Claude Forest

Les salles de cinéma en Inde, un territoire à conquérir : perspectives historiques
Némésis Srour

Les salles de cinéma à Pékin. Entre croissance accélérée et réseaux indépendants
Christophe Falin

Reconquérir le public, le défi de l’exploitation cinématographique aux États-Unis et au Canada
Joël Augros

Multifunctional Halls and the Place of Cinema in the European Countryside, 1920-1970
Judith Thissen

L’émergence des multisalles en RFA : le cas de Düsseldorf
Frank Kessler et Sabine Lenk

Du public populaire à l’art de la programmation : les salles de cinéma vues par les Cahiers du cinéma dans les années 1980
Hélène Valmary