Réalités du cinéma au Cameroun

Le cinéma au Cameroun, ainsi que dans de nombreux autres pays d’Afrique, subsahariens principalement, après des années de gloire et de bonheur, expérimente désormais le revers de la médaille, le déclin. Le succès s’en est allé… Les infrastructures cinématographiques aussi. Ne reste plus que des acteurs du secteur, dévoués, qui tentent, tant bien que mal, de poursuivre leurs rêves et ceux de nombre de leurs compatriotes : rendre au cinéma camerounais ses lettres de noblesse. Ce dossier thématique, « Réalités du cinéma au Cameroun », permettra de faire des liens entre les différents articles, fiches films, images, vidéos et autres sujets publiés sur ce site et se rapportant au cinéma du Cameroun.

Sous la direction de: Caroline MESSA WAMBÉ

CHINAFRIQUE

CHINAFRIQUE

S’il ne manque pas de sites d’archives sur les relations sino-africaines, il en est peu qui approfondissent la dimension esthétique et les répercussions culturelles, pourtant fort significatives depuis une vingtaine d’années. Ce dossier sur la ChinAfrique se veut une contribution aux études spécifiques sur le sujet, en illustrant les films, les documentaires et les ressources électroniques disponibles aux chercheurs et aux internautes. Préalablement, il faut reconnaître que le vecteur énergétique culturel s’enracine dans un terreau favorable:

Ø  Les relations diplomatiques entre la Chine et les pays africains : elles sont bien rodées, comme en témoignent les fêtes commémorant plus de 50 ans de collaboration et de respect mutuel.

Ø  Les ententes de coopération sino-africaine : elles se sont multipliées depuis le sommet de Pékin en novembre 2006, de même que les investissements directs dans des projets d’infrastructure, dans le commerce multilatéral et dans l’extraction des ressources naturelles.

Ø  Le développement d’instituts Confucius depuis 2004 : ce sont des espaces d’alphabétisation par l’enseignement du mandarin, et de ce fait ils entraînent des enseignant/e/s, des échanges culturels, sans compter les bourses d’études en Chine. De plus, ils favorisent un dynamique échange aux plans commercial, scientifique et artistique.  

Ø  L’afflux des migrants chinois en Afrique en formant des Chinatowns, celui des migrants africains en Chine, groupés en Chocolate City : ces mixages géopolitiques entraînent des mutations socio-économiques.

Ø  L’intérêt des cinéastes, documentaristes, chercheurs, journalistes, pour la ChinAfrique : l’ensemble devient un discours pluriel révélant la situation relationnelle entre les deux zones, et leur pratique de production dans une configuration variable.

On trouvera ici un lieu de rencontre pour ceux/celles qui s’intéressent aux relations émergentes entre la Chine et l’Afrique, et particulièrement à la pollinisation réciproque de leur diaspora.  Cette base de données ouverte offre l’historique et entretient l’actualité des relations sino-africaines sous l’angle artistique/esthétique.  Vous accédez directement à l’une ou l’autre des cinq sections en choisissant parmi les rubriques suivantes:

1.    Courts et longs métrages sur la ChinAfrique [FILMS]

2.    Entretiens et conférences académiques sur la ChinAfrique [ENTRETIENS & CONFÉRENCES]

3.    Éventail de ressources audiovisuelles sur la ChinAfrique [VIDÉOS, TV, RADIO]

4.    Articles et sites WEB sur la ChinAfrique [PUBLICATIONS]

5.    Expositions et photos sur la ChinAfrique [EXPOSITIONS]

Étudiants, chercheurs, autant que spécialistes et bibliothécaires trouveront intérêt à naviguer dans l’éventail de questions relatives à la CHINAFRIQUE, chacune de ces rubriques fournissant une base de données bibliographiques et des liens pour la consultation des ressources primaires et secondaires.

La première section, Courts et longs métrages sur la ChinAfrique  [FILMS], apparaît la plus importante et possiblement la plus intéressante au dossier. Dès le début de leur fréquentation, les Pays en cause ont spontanément entretenu la dimension politique pour favoriser leur économie. Mais, à l’échelle d’une nation, l’humanisme est toujours là avec ses aspirations d’un autre ordre.

Dans cette section, le chercheur trouvera quatre bases de données pour plonger dans la dimension esthétique. Aux courts et aux longs métrages des cinéastes et documentaristes africains sur la Chine répondent ceux des cinéastes et documentaristes chinois sur l’Afrique, pour un regard nouveau ou une thématique particulière. On en a fait une liste aussi complète que possible. Pendant que certains réalisateurs parlent de façon générale des relations africaines et chinoises, d’autres abordent une problématique particulière. Ainsi, pour l’exploitation minière, la construction ferroviaire ou l’érection d’immeubles, ils examinent l’impact de ces investissements/projets dans des pays africains comme l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe… D’autres s’intéressent à la complexité des stratégies politiques et des investissements économiques qui, à court ou à long terme, affectent profondément les destinées humaines. On n’oublie pas non plus que, grâce à certaines subventions telles que Raiding Africa par exemple, on voit poindre la possibilité d’une nouvelle génération de cinéastes et d’artistes africains qui pourront ajouter leur voix au chapitre.

La deuxième section, Entretiens et conférences académiques sur la ChinAfrique, offre un prisme de regards par les spécialistes et les analystes de diverses disciplines, par les leaders politiques, par les entrepreneurs, etc. Tous observent cette mouvance souvent fébrile et dont les décisions peuvent avoir des répercussions à plus grande échelle encore. La création d’un nouvel empire chinois en Afrique, la déstabilisation de l’influence américaine ou européenne, l’exploitation des ressources naturelles peuvent inquiéter. D’autres voient les promesses d’un meilleur avenir pour les pays africains à cause de la création d’infrastructures, de la multiplication des emplois, de l’accès à des prêts raisonnables, reconnaissant finalement la croissance des investissements dans le pays.

La troisième section, Éventail de ressources audiovisuelles sur la ChinAfrique [VIDÉOS, TV, RADIO], comprend trois volets. Le premier met l’accent sur les reportages et les interventions des spécialistes oeuvrant sur le thème des relations croissantes entre l’Afrique et la Chine, disponibles en ligne. Citons, entre autres, Michel BEURET, journaliste et coauteur de La Chinafrique, et Deborah BRAUTIGAM, spécialiste renommée de la ChinAfrique, et professeur à la John Hopkins University. Leurs recherches ont été traduites en chinois et ont inspiré les reportages ci-recensés. Les médias ont fort bien accueilli La Chinafrique: Pékin à la conquête du continent noir, de Serge Michel et Michel Beuret (Paris : Grasset, 2011), qui a été traduit en chinois par la presse taïwanaise. Cette enquête des journalistes sur les accords économiques entre la Chine et l’Afrique remet en question les stratégies politiques et économiques de Pékin. Quant à l’étude de Deborah Brautigam, The Dragon’s Gift : The Real Story of China in Africa (Oxford University Press, 2010), elle a été traduite en chinois par la Chinese Academy of Social Sciences Press. Elle offre manifestement une perspective nouvelle sur les relations sino-africaines. Ce texte a fait fureur non seulement aux États-Unis mais en Chine, débouchant sur plusieurs collaborations érudites à travers le monde. Son site, http://www.chinaafricarealstory.com/, offre une vraie mine de renseignements sur le sujet. Les deux autres volets rassemblent les reportages télévisés et les émissions radiophoniques disponibles en ligne.

La quatrième section, Articles et sites Web sur la ChinAfrique [PUBLICATIONS], s’avère une nécessité pour les chercheurs, car elle a pour but de répertorier les articles et les numéros spéciaux portant exclusivement sur les relations sino-africaines. Dans la mesure du possible, on a favorisé les références qui sont disponibles en ligne, tout en signalant les numéros spéciaux et les sites Web qui offrent des pistes analytiques intéressantes pour la recherche.

La cinquième section, Expositions et photos sur la ChinAfrique [EXPOSITIONS], affiche l’importance de la culture visuelle : elle met en évidence les fonds, les passerelles et les échanges culturels entre la Chine et l’Afrique, de même que les communications entre les diasporas inassouvies...

Toute remarque et tout signalement de nouvelles références sur cette thématique seront bien accueillis par la professeure Crosta (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.). Vos contributions et vos commentaires seront un apport précieux pour enrichir ce champ déjà si vaste. D’avance, un grand merci pour votre collaboration : toute contribution à une aventure culturelle nous rapproche les uns des autres, alors que nous garnissons une grande table accessible à tous…

Suzanne Crosta

McMaster University

Reportages thématiques disponibles en ligne
 

Reportages télévisés disponibles en ligne

ÉMISSIONS RADIOPHONIQUES DISPONIBLES EN LIGNE

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La Chine prend des parts de marché à la France en Afrique

Émission radiophonique

Réalisatrice :  Muriel Pomponne. 

Production :  RFI Les voix du monde. Afrique économie..

Date : 22 mai 2012

http://www.rfi.fr/emission/20120522-chine-prend-parts-marche-france-afrique/

Langue :  français 

Durée :  2min23sec

Chine-Afrique: "Gagnant-gagnant", mythes et réalités

Débat radiophonique.

Présentation : Alain Irung

Production : Radio Okapi.

Date sur Youtube : 25 juillet 2012.

https://www.youtube.com/watch?v=iR5v1ylCAnE

Langue :  français

Durée : 32 min 32sec

La Chine et l’Inde en Afrique

Table ronde radiophonique,

Production : France-Inter

Date :

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=556797.

Langue :  français

Durée: 28min29sec

ÉTABLISSEMENT DES RELATIONS DIPLOMATIQUES ENTRE LA CHINE ET L’AFRIQUE   (ORDRE ALPHABÉTIQUE PAR PAYS)

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Afrique du Sud :        1 janvier 1998

Algérie :                      20 décembre 1958

Angola :                      12 janvier 1983

Bénin :                        12 novembre 1964

Botswana:                  6 janvier 1975

Burkina Faso:             15 septembre 1973

Burundi:                     21 décembre 1963

Cameroun:                  26 mars 1971

Cap-vert :                   25 avril 1976

République centrafricaine : 29 septembre 1964

Comores :                   13 novembre 1975

Congo (Kinshasa) :     20 février 1961

Congo (Brazzaville) : 22 février 1964

Côte d’Ivoire :                       2 mars 1983

Djibouti :                    8 janvier 1979

Égypte :                      30 mai, 1956

Érythrée :                    24 mai 1993

Éthiopie :                    24 novembre 1970

Gabon :                       20 avril 1974

Gambie :                     14 décembre 1974

Ghana :                       5 juillet 1960

Guinée :                      4 octobre 1959

Guinée-Bissau :          15 mars 1974

Guinée équatoriale :   15 octobre 1970

Kenya :                       14 décembre 1963

Lesotho :                    30 avril 1983

Liberia :                      17 février 1977

Libye:                         9 novembre 1971

Madagascar:               6 novembre 1972

Malawi:                      28 décembre 2007

Mali:                           25 octobre 1960

Maroc :                       1 novembre 1958

Maurice :                    15 avril 1972

Mauritanie:                 19 juillet 1965

Mozambique:              25 juin 1975

Namibie:                     22 mars 1990

Niger:                         20 juillet 1974

Nigeria:                       10 février 1971

Ouganda:                    18 octobre 1962

Rwanda:                     12 novembre 1971

São Tomé-et-Principe:  12 juillet 1975

Sénégal :                     7 décembre 1971

Seychelles :                 30 juin 1976

Sierra Leone :              29 juillet 1971

Somalie :                     14 décembre 1960

Soudan :                     4 janvier 1959 

Soudan du sud :          9 juillet 2011

Tanzanie :                    26 avril 1964

Tchad :                       28 novembre 1972

Togo :                          19 septembre 1972

Tunisie :                      10 janvier 1964

Zambie :                     29 octobre 1964

Zimbabwe :                18 avril 1980

ANNIVERSAIRES DES RELATIONS DIPLOMATIQUES BILATÉRALES ENTRE LA CHINE ET L’AFRIQUE (couverture médiatique)

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55e anniversaire

L’Algérie-Chine :  1 novembre 2013  http://www.ladepechediplomatique.com/Celebration-du-55e-anniversaire-de-l-etablissement-des-relations-diplomatiques-entre-la-Chine-et-l-Algerie_a966.html

Maroc-Chine :  novembre 2013, 55e anniversaire http://ma.china-embassy.org/fra/zt/zmjjwszn/

Soudan-Chine :  4 février 2014 http://french.china.org.cn/foreign/txt/2014-02/04/content_31375090.htm

51e anniversaire

Mali-Chine  25 octobre 2011  http://www.primature.gov.ml/index.php?option=com_content&view=article&id=7854:-mali-chine-un-demi-siecle-de-cooperation-multiforme&catid=19&Itemid=100092

50e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et les pays africains

Botswana-Chine :  15 août 2013  http://french.peopledaily.com.cn/VieSociale/8366348.html

Burundi-Chine :    15 mai 2013 http://french.cri.cn/621/2013/05/15/103s324669.htm

Congo-Chine :  24 février 2014  http://www.journaldebrazza.com/article.php?aid=4255

Égypte-Chine :  30 mai 2006 http://www.focac.org/fra/mtsy/t404291.htm

Guinée-Chine :   29 septembre 2009  http://english.cri.cn/6909/2009/09/29/1361s519497.htm

Guinée-Bissau:  29 septembre 2009 http://english.people.com.cn/90001/90776/90883/6773048.html

Kenya-Chine :  12 décembre 2013 http://www.zfhz.org/plus/view.php?aid=5504

Mozambique-Chine :  27 janvier 2014 http://french.cri.cn/621/2014/01/19/502s364363.htm

Tanzanie-Chine :  26 février  2014 http://french.xinhuanet.com/chine/2014-02/26/c_133144389.htm

Tunisie-Chine :  10 janvier 2014  http://www.zfhz.org/plus/view.php?aid=5937

Ouganda-Chine :  18 octobre 2012 http://www.focac.org/eng/zfgx/t980658.htm

Zambie-Chine :  12 février 2014 http://www.times.co.zm/?p=9322

+ 10 anniversaire de l’Institut Confucius http://www.unza.zm/confucius/index.php?option=com_content&view=article&id=81:chinese-ambassador-appeared-on-confucius-institutes-tv-program

40e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et les pays africains

Bénin-Chine :    24 décembre 2012  http://www.zfhz.org/plus/view.php?aid=458

Cameroun-Chine :  26 mars 2011 http://fr.cntv.cn/program/journal/20110326/103385.shtml

Célébration en Chine du 50e anniversaire de son indépendance (paix et égalité)

Éthiopie-Chine :  24 novembre 2010 http://french.peopledaily.com.cn/96852/7209622.html

Gabon-China :  2013  (emphasis on 35th ) http://china-wire.org/?p=2920

Madagascar-Chine :  7 novembre 2012 http://www.focac.org/fra/zxxx/t986638.htm

Mauritanie-Chine :  19 juillet 2005 http://french.peopledaily.com.cn/Chine/3552687.html

http://rapideinfo.net/index.php/component/content/article/27-a-la-une-/10047--mauritanie-chine--des-relations-solides-et-des-perspectives-prometteuses.html

Nigéria-Chine :  30 septembre 2011 http://www.afriquinfos.com/articles/2011/10/1/nigeria-187979.asp

http://french.peopledaily.com.cn/Chine/7301453.html

Rwanda-Chine :  12 novembre 2011 http://www.orinfor.gov.rw/printmedia/news.php?type=fr&volumeid=347&cat=9&storyid=9133

Sierra Leone-Chine :  29 juillet 2011 http://sl.china-embassy.org/eng/zsgx/zyjw/

Togo-Chine :  19 septembre 2012 http://lu.china-embassy.org/fra/xwdt/t971933.htm

37e anniversaire

Seychelles-Chine :  30 juin 2013 http://www.chinafrica.cn/french/F_China_Report/txt/2013-07/09/content_554817.htm

35e anniversaire

Les Comores – Chine :  samedi  22 novembre 2011 http://french.peopledaily.com.cn/96852/7206158.html

Djibouti-China :  8 janvier 2014 http://www.embassydjibouti.com.cn/en/News.php?eid=52

Libye-Chine :   28 février 2014

30e anniversaire

Angola-Chine :  12 janvier 2013 http://www.macaomagazine.net/index.php?option=com_content&view=article&id=277:three-decades-of-china-angola-cooperation&catid=50:issue15

Côte d’Ivoire-Chine :  2 mars 2013 http://news.xinhuanet.com/english/china/2013-03/02/c_132202237.htm

Zimbabwe-Chine :  21 janvier 2010  http://english.people.com.cn/90001/90776/90883/6875769.html

20e anniversaire

Éritrée-Chine :  16 mai 2013 http://allafrica.com/stories/201305170082.html

Namibie-Chine :  22 mars 2010 http://french.news.cn/chine/2010-03/22/c_13220639.htm

15e anniversaire

Afrique du Sud :  13 mars 2013 http://www.thediplomaticsociety.co.za/index.php?option=com_content&view=article&id=596:15th-anniversary-of-the-establishment-of-diplomatic-ties-between-south-africa-and-china&catid=16:home&Itemid=25

5e anniversaire

Malawi –China :  30 décembre 2013 http://mwnation.com/malawi-china-committed-to-diplomatic-ties/

ÉTABLISSEMENT DES INSTITUTS CONFUCIUS EN AFRIQUE

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AFRIQUE dU SUD :

The Confucius Institute at Stellenbosch University (CISU)

Ville : Stellenbosch, Western Cape

Institutions :  Stellenbosch University (CISU) et Xiamen University

Date de l’Accord : 2008/1/14; Entrée en fonction: 2009/1/1

Confucius Institute at Durban University of Technology

Ville: Durban

Institutions:  Durban University of Technology et Fujian Agriculture and Forestry University

Date de l’Accord : 2013/3/26; Entrée en fonction: 2014/2/20

Confucius Institute at Rhodes University

Ville: Grahamstown

Institutions: Rhodes University et Jinan University

Date de l’Accord : 2007/12/11; Entrée en fonction: 2008/8/20

Confucius Institute at University of Cape Town

Ville:  Cape Town

Institutions : University of Cape Town et Sun Yat-sen University 

Date de l’Accord : 2007/12/11; Entrée en fonction: 2010/7/1

ANGOLA 

Confucius Institute at Independent University of Angola

Ville: Luanda

Institutions: Independent University of Angola et Anhui Normal University

Application submitted to Hanban on August 30th, 2013.

Confucius Institute at Agostinho Neto University of Angola

Ville: Luanda

Institutions:  Université  Agostinho Neto et CITIC Construction Co.

Date de l’Accord :  2014/03/01                                    

BÉNIN 

Confucius Institute at Universitaire d'Abomey-Calavi

 Ville: Abomey-Calavi 

Institutions : Universitaire d'Abomey-Calavi et Chongqing Jiaotong University

Date de l’Accord : 2009/1/15; Entrée en fonction: 2009/10/21

BOTSWANA:

Confucius Institute at the University of Botswana

Ville: Gaborone

Institutions : University of Botswana et Shanghai Normal University

Date de l’Accord : 2007/10/23; Entrée en fonction: 2009/5/30

BURUNDI

Confucius Institute at l'Université du Burundi

Ville : Bujumbura

Institutions : l'Université du Burundi et Bohai University

Date de l’Accord : 2011/6/13; Entrée en fonction: 2012/7/3

CAMEROUN

Confucius Institute at the University of  Yaounde II

Ville : Yaounde

Institutions University of  Yaounde II (l’Institut des relations internationals du Cameroun) et Zhejiang Normal University

Date de l’Accord : 2007/8/9; Entrée en fonction: 2007/11/9

La République du CONGO:

Confucius Institute at Université Marien Ngouabi

Ville : Brazzaville

Institutions : Université Marien Ngouabi et University of Jinan

Date de l’Accord : 2012/6/15; Entrée en fonction: 2013/3/1

ÉGYPTE : 

The Confucius Institute at Cairo University

Ville : Cairo

Institutions :  Cairo University et Beijing University

Date de l’Accord : 2006/9/24; Entrée en fonction: 2008/3/18

The Confucius Institute at Suez Canal University

Ville :  Ismailia

Institutions :  Suez Canal University et North China Electric Power University

Date de l’Accord : 2007/3/3; Entrée en fonction: 2008/4/1

ÉRYTHRÉE : 

Confucius Institute of National Board for Higher Education of Eritrea

Ville: Asmara

Institutions : National Board for Higher Education of Eritrea et Guizhou University of Finance and Economics

Date de l’Accord : 2013/3/25; Entrée en fonction: 2013/6/5

ÉTHIOPIE :

Addis Ababa Confucius Institute

Ville: Addis Ababa

Institutions: Ethio-China Polytechnic College et Tianjin University of Technology and Education

Date de l’Accord : 2009/5/26; Entrée en fonction: 2010/2/23

Confucius Institute at Addis Ababa University

Ville: Addis Ababa

Institutions: Addis Ababa University et Tianjin University of Technology and Education

Date de l’Accord : 2013/11/26

GHANA :

Confucius Institute at The University of Ghana

Ville : Accra

Institutions: The University of Ghana et Zhejiang University of Technology

Date de l’Accord : 2012/3/2; Entrée en fonction: 2013/5

KENYA:

Confucius Institute at the University of  Nairobi

Ville: Nairobi

Institutions : University of  Nairobi  et Tianjin Normal University

Date de l’Accord : 2004/6/22; Entrée en fonction: 2005/12/19

Confucius Institute at Kenyatta University

Ville : Nairobi

Institutions : Kenyatta University et Shandong Normal University

Date de l’Accord : 2008/12/3; Entrée en fonction: 2009/6/5

Confucius Institute at Egerton University

Ville : Nakuru

Institutions : Egerton University  et Nanjing Agricultural University

Date de l’Accord : 2012/7/25; Entrée en fonction: 2012/10/21

LIBERIA: 

Confucius Institute at University of Liberia

Ville: Monrovia

Institutions: University of Liberia et Changsha University of Science and Technology

Date de l’Accord : 2007/12/21; Entrée en fonction: 2008/12/18

MADAGASCAR

Confucius Institute at Antananarivo University

Ville : Antananarivo 

Institutions : Université d'Antananarivo  et Jiangxi Normal University

Date de l’Accord : 2007/10/17; Entrée en fonction: 2008/10/13

MALAWI:

Confucius Institute at University of Malawi

Ville: Zomba

Institutions:  University of Malawi et University of International Business and Economics

Date de l’Accord : 2013/8/20

MAROC:

Confucius Institute at University Mohammed V-Agdal

Ville: Rabat

Institutions: University of University Mohammed V-Agdal et Beijing Second Foreign Languages Institute  

Date de l’Accord : 2008/3/27; Entrée en fonction: 2009/10/19

Confucius Institute at University Hassan II

Ville: Casablanca

Institutions: University Hassan II  et Shanghai International Studies University

Date de l’Accord : 2012/5/24; Entrée en fonction: 2012/10/10

MOZAMBIQUE

Confucius Institute at Eduardo Mondlane University

Ville: Maputo

Institutions: Eduardo Mondlane University et Zhejiang Normal University

Date de l’Accord : 2011/4/22; Entrée en fonction: 2012/4/11

NAMIBIE

Confucius Institute at University of Namibia

Ville: Windhoek

Institutions: University of  Namibia  et China University of Geosciences (Beijing)

Date de l’Accord : 2012/5/13; Entrée en fonction: 2013/8/23

NIGERIA

Confucius Institute at University of Lagos

Ville: Lagos

Institutions: University of Lagos et Beijing Institute of Technology

Date de l’Accord : 2007/2/16; Entrée en fonction: 2009/5

Confucius Institute at Namdi Azikiwe University

Ville: Awka

Institutions: Namdi Azikiwe University et Xiamen University

Date de l’Accord : 2007/2/15; Entrée en fonction: 2008/3

RWANDA:

Confucius Institute at University of Rwanda/ College of Education

Ville : Kigali

Institutions :  Kigali Institute of Education et Chongqing Normal University

Date de l’Accord : 2008/1/30; Entrée en fonction: 2009/4/1

SÉNÉGAL 

Institut Confucius de l'université Cheikh Anta Diop

Ville: Dakar 

Institutions: Université Cheikh Anta Diop et Liaoning University

Date de l’Accord : 2011/3/24; Entrée en fonction: 2012/12/3

SIERRA LEONE :

Confucius Institute at University of Sierra Leone

Ville: Freetown

Institutions: University of Sierra Leone et Gannan Normal University

Date de l’Accord : 2011/11/14; Entrée en fonction: 2012/9

SOUDAN :

Confucius Institute at University of Khartoum

Ville: Khartoum

Institutions: University of Khartoum et Northwest Normal University

Date de l’Accord : 2008/10/7; Entrée en fonction: 2009/12/17

TANZANIE 

Confucius Institute at University of Dodoma

Ville: Dodoma

Institutions: University of Dodoma et Zhengzhou Institute of Aeronautical Industry Management

Date de l’Accord : 2012/5/31; Entrée en fonction: 2013/4/28

Confucius Institute at University of Dar es Salaam

Ville: Dar es Salaam

Institutions:  University of Dar es Salaam et Zhejiang Normal University

Date de l’Accord : 2013/1/17; Entrée en fonction: 2013/10/9

TOGO : 

Institut Confucius de l’Université de Lomé

Ville: Lomé

Institutions : Université de Lomé et  Sichuan International Studies University

Date de l’Accord: 2008/6/17; Entrée en fonction : 2009/10/30

ZAMBIE 

Confucius Institute at University of Zambia

Ville: Lusaka

Institutions: University of Zambia et Hebei University of Economics and Business

Date de l’Accord : 2010/7/16; Entrée en fonction: 2010/9/1

ZIMBABWE : 

Confucius Institute at University of Zimbabwe

Ville :  Harare

Institutions :  Institutions: Université de Zimbabweet Université RENMIN de Chine

            Date de l’Accord : 2006/8/30; Entrée en fonction: 2007/3/5

 

Sous la direction de: Suzanne CROSTA, Claude ZESSEU, Li Li

Le Festival du film de Masuku cherche ses marques

Sous la direction de: Stéphanie DONGMO

 

Editorial: Un défi à relever

Sur le continent africain, les festivals de films spécialisés sur l’environnement se comptent sur les doigts de la main. Les rares qui existent rencontrent d’énormes difficultés spécifiques qui ont contraint certains festivals à fermer leurs portes. Les films n’attirent pas les foules, les organismes d’aide aux productions filmiques les soutiennent peu, à cheval qu’ils sont entre l’environnement et le cinéma.

Pourtant, les enjeux environnementaux en Afrique sont énormes, du souillage du Delta du Niger en passant par l’assèchement à 80% du Lac Tchad. Les effets des changements climatiques n’ont pas de frontière et se font ressentir rudement : températures élevées cause de déforestation, rareté et mauvaise qualité de l’eau entraînant des maladies hydriques, insécurité alimentaire source de pauvreté, migrations provoquant des nuisances, etc.

La protection de la nature est une cause planétaire et nous concerne tous, appelés que nous sommes à devenir des éco-citoyens. Le cinéma est un excellent canal pour véhiculer ce message, martelé à l’occasion de festivals dont le but est d’inciter les populations à adopter les bonnes pratiques et leur permettre de s’adapter aux effets du dérèglement du climat. Ces rencontres sont aussi un appel aux cinéastes de prendre en compte les préoccupations environnementales dans leurs productions, sans forcément verser dans l’intervention sociale.

Le Festival du film de Masuku veut relever ce défi à partir de Franceville, ville située à près de 800 Km de la capitale gabonaise. Quoi de plus normal dans un pays recouvert à 75% par la forêt ? D’autant plus que la découverte, en 2008, de fossiles prouvant l’existence d’organismes multicellulaires il y a 2,1 milliards d’années à Franceville, fait du Gabon le berceau de la vie sur terre. Le Festival du film de Masuku, dont la seconde édition s’est tenue du 13 au 17 août 2014 à Franceville, est donc un défi pour le Gabon et, partant, pour l’Afrique centrale.

Notre travail est d’attirer l’attention sur de telles initiatives, porteuses de sens et de vie pour nous et pour les générations à venir. Nous espérons contribuer ainsi à poser les bases d’un développement humain durable.

Masuku cherche ses marques  

La seconde édition de l’évènement spécialisé sur la nature et l’environnement s’est déroulée du 13 au 17 août 2014 à Franceville, à près de 800 km de Libreville, la capitale gabonaise. Malgré une programmation riche, le festival cherche encore son public et doit convaincre les cinéastes gabonais.

La carte blanche consacrée à Jean-Claude Cheyssial annonçait déjà la couleur de cette seconde édition du Festival du film de Masuku, nature et environnement. Cinq documentaires du réalisateur français ont été programmés hors compétition. Des films qui amènent le spectateur au cœur d’une forêt gabonaise luxuriante pour lui faire découvrir ses traditions, mythes et spiritualité.

Cette année, la programmation a été plus diversifiée et ouverte à l’international. C’est le film Siggil, un court métrage fiction du Français Rémi Mazet (20mn, 2010) qui remporte l’unique distinction du festival, le Prix du public. Autre film remarqué, A la recherche des origines ? 2 milliards d’années d’histoire (44mn, 2013) d’Abdelkader El Albani. Un documentaire qui retrace la découverte, près de Franceville, de fossiles en excellent état qui prouvent l’existence d’organismes pluricellulaires il y a 2,1 milliards d’années. Jusque-là, on supposait que la vie multicellulaire était apparue sur la terre il y a seulement 600 millions d’années. A l’ouverture du festival le 13 août, un hommage a été rendu à Bakary Diallo, dont le film Dankumba (12mn, 2001) était en compétition officielle. Le réalisateur malien est décédé dans le crash d’Air Algérie le 24 juillet dernier, en compagnie de son confrère camerounais Lorenzo Mbiahou.

Concurrence

Cependant, les 18 films annoncés dans le programme n’ont pas été tous diffusés. Nadine Otsobogo, la déléguée générale du festival par ailleurs réalisatrice et chef maquilleuse, l’explique par la présence d’autres écrans dans la ville : « Cette année à Franceville, au mois d'août, il y a eu au moins trois projections organisées par d’autres structures, ce qui n’était pas du tout prévu pour nous. C’était assez compliqué à gérer ».

En effet, dans le cadre de la caravane « Beaufort cinéma plein air », la Société des Brasseries du Gabon (Sobraga) organise une tournée nationale de projections du 28 juillet au 13 septembre 2014, à raison de trois soirées par ville. A Franceville, la caravane a coïncidé avec le festival Masuku. Les deux évènements ont pour partenaire l’Institut gabonais de l’image et du son (Igis).

Nadine Otsobogo est quelque peu amère : « C’est bien qu’il puisse y avoir plusieurs festivals ou caravanes au Gabon mais c’est dommage que dans une ville comme Franceville, il y ait plusieurs écrans pendant la même période. Nous ne sommes pas en concurrence. Notre but est que le public puisse aimer le cinéma et qu’à la longue, on ouvre des salles. Nous encourageons les gens à s’unir pour proposer le meilleur de la culture gabonaise et internationale puisqu’on a le même but, et non pas se disperser à mettre plusieurs festivals, plusieurs écrans dans le même pays, la même ville pendant la même période. Il faut qu’on puisse être cohérents », regrette-t-elle.

D’autant plus que la caravane de la Sobraga a installé, en plein cœur de Potos, quartier le plus chaud de la ville, un écran géant de 10x7m et diffusé des films gabonais (des classiques et des productions récentes). Faisant du coup passer le festival, avec son écran de 4x3m et ses films pas toujours grand public, au second rang. Le festival de Masuku s’en ai tiré avec à peine une trentaine de spectateurs à chaque projection, en dehors de la soirée d’ouverture.

Directeur de l’Igis, Imunga Ivanga précise que si l’institut est partenaire des deux évènements, il n’en est pas l’initiateur : « nous n'avons donc aucune influence sur les dates choisies par les deux structures. Le Festival du Film de Masuku est construit autour d'une thématique bien précise : la question de la nature et l'environnement. Cela se veut très ciblé. L'opération de la société Sobraga vise, elle, à un divertissement total. Cela laisse donc le choix au public».

Annulations

La rareté du public accentuée par le fait que le programme des projections s’élaborait au jour le jour, ce qui ne permet pas de fidéliser le public. Par ailleurs, sur ses affiches, le festival annonçait d’autres activités : des conférences, des ateliers de formation et un marché du film. Un seul atelier s’est tenu, animé par François Onana, scénariste et réalisateur gabonais. L’année dernière, au cours de la première édition du festival, les spectateurs s’était montré intéressé à acquérir des copies des films pour les partager avec leurs familles. Le marché du film devait essentiellement être consacré à productions gabonaises sorties en Dvd. Il n’a pas eu lieu.

Cette seconde édition du festival du film de Masuku avait pour marraine Danny Sarazin, directrice du Festival international du film animalier et sur l’environnement qu’elle organise depuis 1996 à Rabat au Maroc. Deux évènements qui ont pour but de sensibiliser, à travers l’image, le grand public sur la préservation de la faune et de la flore. Imunga Ivanga est cependant optimiste : « le festival est jeune et il va grandir d'années en années. Il en a le potentiel. Et ses initiateurs ont la volonté et du talent. Le succès suivra naturellement. C'est un travail de longue haleine. C'est toujours un combat de rallier le public mais un festival s'apprécie également sur d'autres aspects ».

Dossier réalisé par Stéphanie Dongmo.

Le cinéma tchadien

Plusieurs dizaines de jeunes, plus vidéastes que cinéastes et plus amateurs que professionnels, filment sans formation et produisent des œuvres saluées localement mais très peu connues à l’étranger. Les difficultés sont prononcées, les professionnels désarmés, l’Etat essaie d’y trouver des solutions. L’espoir est permis.

Vu de l’étranger, le cinéma tchadien est porté par deux figures majeures : Mahamat Saleh Haroun, icône mondiale du cinéma africain et Issa Serge Coelo qui, en plus d’être cinéaste,  dirige l’unique salle du pays. Certains se souviennent encore d’Edouard Sailly, premier cinéaste tchadien dont le film Le troisième jour (1966, 15mn, 35mm, noir/blanc) a été primé au Festival africain et malgache de Saint-Cast, en 1966. Vu de plus près, il existe plusieurs dizaines de réalisateurs qui se lancent dans le cinéma, avec des moyens du bord. Mal connu et peu vendu à l’étranger, le cinéma tchadien cherche encore ses marques.

En avril 2014, Mariam (87’, 2012, Tchad), long-métrage réalisé par Moussa Tidjani et Oumar Moussa Abakar, a reçu le premier prix du Festival international du cinéma indépendant de Bafoussam (Ficib) au Cameroun, malgré d’importantes faiblesses techniques et esthétiques. Cette distinction, somme toute modeste, a fait la Une des médias tchadiens et suscité l’engouement général des plus hautes autorités du pays.

La mobilisation qui s’est spontanément faite autour de ce prix témoigne de l’intérêt que porte aujourd’hui le pays tout entier au cinéma. Depuis 2006 que Daratt  de Mahamat Saleh Haroun a reçu le Prix spécial du jury à la Mostra de Venise, le 7ème art est un vecteur de visibilité pour le Tchad. Il a contribué à faire oublier l’image de pays de guerre que le Tchad trimbale depuis la chute de François Tombalbaye, son premier président au début des années 70. Une image qui s’éclairci un peu plus à chaque distinction. Le Prix du jury consacré à Un homme qui crie du même réalisateur, en 2010 au festival de Cannes, a été une consécration.

Cette distinction a non seulement amené l’Etat à s’intéresser au cinéma, mais elle a aussi été un puissant coup de fouet pour beaucoup de Tchadiens qui se sont alors lancés dans le cinéma indépendant comme on se jette à l’eau. Avec pour seul bagage leur envie de filmer et l’espoir, avoué ou non, d’être un jour célébré à leur tour. Chacun de ces jeunes loups aux dents longues porte plusieurs casquettes : scénariste, acteur, réalisateur, cadreur, monteur, etc.  Des projets, ils en ont plein la tête et cherchent frénétiquement des moyens de les réaliser. Leurs productions ne bénéficient pas d’une audience à l’échelle internationale mais au niveau local, la Télévision nationale leur ouvre une tribune pour véhiculer leurs productions

Qui est cinéaste et qui ne l’est pas ?

Avec 15 ans de carrière derrière lui, Cyril Danina, formé en réalisation à la Fémis de Paris en 1999 et par ailleurs Secrétaire général Afrique centrale de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci), fait office de pont entre cette nouvelle génération et les aînés que sont Mahamat Saleh Haroun et Issa Serge Coelo. Deux cinéastes qu’il a d’ailleurs accompagnés comme assistant-réalisateur respectivement sur Abouna (2002, 84’) et N’Djaména city (2008, 90’).

Il est amer : « Etre cinéaste au Tchad, ce n’est même plus un métier, ça ne veut rien dire car tout le monde l’est. Les jeunes se lèvent un matin, ils écrivent une histoire, la réalise aussitôt et ils se disent cinéastes. Nous autres qui nous disons réalisateur, qui vivons de cela, sommes en train de lutter pour qu’il y ait une distinction des métiers. Le cinéma a ses exigences et il faut les respecter ».

S’ils ont le mérite d’exister, les films de cette nouvelle génération, en général des vidéos, souffrent d’énormes faiblesses techniques et esthétiques : tournage sans scénario, décors pauvres, jeu théâtral des acteurs, séquences trop longues, intrigue plate ou inexistante, mise en scène sans relief, qualité d’image et de son médiocre, etc. Beaucoup de films sont tournés en arabe local et sortent avec un sous-titrage en français, catastrophique dans la plupart des cas à cause des fautes d’orthographe et de grammaire. Les genres sont parfois flous entre la série et les films en plusieurs parties.

Les sujets sont très souvent sociaux, tirant vers la sensibilisation sur plusieurs causes : la polygamie, le mariage forcé, la maltraitance des enfants, le tabagisme, les conflits agriculteurs-éleveurs, la protection de la faune et de la flore, etc. Les réalisateurs se lancent de bon cœur dans ces thématiques qui, s’ils plaisent aux Ong, sont en revanche peu cinématographiques.

Patrick Ndiltah, alors directeur du cinéma et du théâtre [il ne l’est plus depuis septembre 2014, Ndlr] au Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, recommande de faire une nécessaire distinction entre cinéma, production télé et image animé : « Beaucoup des productions présentées comme telles ne méritent pas l’appellation de film ». La plupart des réalisateurs eux-mêmes se présentent comme des amateurs, dans l’attente du jour où ils deviendront professionnels. Comme c’est le cas dans la plupart des cinématographies nationales du continent, ici le financement reste le nerf de la guerre.  

La débrouillardise, le maître-mot

Le Ministère de la Culture du Tchad a créé, en 2011, le Fonds national d’appui aux artistes. Sa mission est d’appuyer financièrement les artistes dans la réalisation de leurs projets. Dirigé par Ahmed Bokori Nima, le Fonat est devenu opérationnel cette année. Il a ainsi octroyé, pour la première fois en mai 2014, une subvention de 30 millions Fcfa à 57 artistes toutes disciplines confondues, sur une base floue. Certains s’en sont tirés avec 1 millions Fcfa, d’autres avec 200 000Fcfa. Une assistance, alors que les professionnels réclament un accompagnement véritable.

Les critiques n’ont pas attendu pour se faire entendre. « Ce fonds d’aide, tel que c’est parti, je n’en vois pas l’intérêt. Sur quels critères on a choisi les artistes, sur quel critère on leur partage l’argent ? Quand on vous donne 200 000Fcfa, quel projet vous pouvez réaliser avec ça ? On devrait mettre sur pied un comité qui sélectionne les projets. Nous les artistes, ne sommes pas des mendiants. On a juste besoin qu’on nous aide à réaliser nos projets», réagit l’acteur Youssouf Djaoro, au cinéma en ce moment dans le film Au film d’Ariane du Français Robert Guédiguian. Youssouf Djaoro est par ailleurs le premier rôle du film Thom de Tahirou Tasséré Ouédraogo, en tournage depuis début octobre à  Ouagadougou.

Par le passé, l’Etat tchadien a directement octroyé des financements à des productions. Grigris de Mahamat Saleh Haroun a par exemple été financé à hauteur de 400 millions Fcfa, et Crédit scolaire de Richardon Yonodjim Gattam (plus connu par son prénom) à hauteur de 4 millions Fcfa, pour une production évaluée à 16 millions Fcfa. Le Ministère de la Culture finance parfois les déplacements des réalisateurs dont les films sont retenus à des festivals en Afrique subsaharienne. En outre, la Télévision tchadienne offre des possibilités de financement. Elle achète des productions audiovisuelles locales et fait des co-productions avec des cinéastes indépendants.

Cyril Danina, qui co-dirige la boîte de production Top communication avec Youssouf Djaoro, reconnaît qu’au Tchad il y a beaucoup d’argent pour mener à bien des projets « mais comment avoir cet argent, là est toute la question ». Face à ce soutien étatique aux modalités et procédures floues se définissant à la tête du client, les réalisateurs-producteurs se tournent dans la débrouillardise et développent des solutions originales, parfois surprenantes.

Richardon s’est lancé dans l’élevage et l’agriculture pour financer son film « Déboires de l’enfant adoptif en Afrique » (26’, 2011) : « A Bongor, j’ai cultivé 8 hectares et récolté 23 sacs de sorgho et 42 sacs de riz, le tout pour 800 000 francs. Total qui m’a donné 5 fûts de gasoil pour le tournage. J’ai loué le matériel à 750 000 francs, à raison de 250 000 franc la journée pendant trois jours. J’ai dû vendre une partie du carburant pour nourrir l’équipe sur le plateau », témoigne-t-il. Chanteuse, actrice et auteure de films (Diablesse en 2010, Cohabitation en 2013), Yasmine Abdallah, l’une des rares tchadiennes qui évoluent dans le cinéma depuis Zara Mahamat Yacoub dans les années 90, exploite, elle, l’argent gagné dans la musique. D’autres comme Moussa Tidjani ou Aboubacar Sow, auteur de la série Tv Gawal, économisent sur les salaires qu’ils gagnent dans leurs emplois alimentaires, pour financer leurs productions.

Pour sortir de la débrouillardise, Patrick Giraudo préconise : « la seule manière d’exister c’est de sortir du pays, de rentrer dans les réseaux internationaux, de se faire repérer et d’être légitimé. Après, les portes s’ouvrent,  l’argent arrive».

Le public suit

Pourtant, ces films à petits budgets, faits à la va-vite sans beaucoup d’exigence, plaisent au public tchadien. Les Dvd se vendent, le Cinéma le Normandie leur ouvre grand les portes. A charge pour l’équipe du film de communiquer pour faire venir les gens et en retour, elle reçoit 50% des recettes d’entrée. Ces productions arrivent quelque fois à remplir la salle de 440 places du Normandie, pour un coût d’entrée raisonnable (1000Fcfa, au lieu de 3000Fcfa pour les grosses productions). Le public, constitué en majorité d’amis, de parents et de connaissances arrive déjà conquis.

D’après Issa Serge Coelo, directeur du cinéma le Normandie, « Les films tchadiens ont beaucoup de potentiel, ils ont une factuelle, des histoires un peu différentes et le public se reconnaît dans les histoires racontés et dans les acteurs». Cyril Danina « Age d’or » (16 épisodes, 13’, 2009reste relatif: « C’est étonnant d’entendre des gens te dire qu’ils ont trois longs métrages à leur actif. Chaque film constitue autour de lui son public formé de proches, d’amis. Du coup, on a l’impression que ça marche bien. Or, ces films ne peuvent pas faire des festivals car ils ne répondent pas aux normes du cinéma ».

Car les films de cette nouvelle génération s’exportent peu. Leurs faiblesses techniques et esthétiques, la langue et même les choix des sujets très locaux, constituent autant de barrières face auxquels beaucoup d’aspirants réalisateurs jettent l’éponge. De plus, en l’absence de relais médiatiques, leur travail passe presque inaperçu. Directeur de l’Institut français du Tchad (Ift), Patrick Giraudo affirme qu’il « y a très peu de critique sur tout ce qui est objet culturels. Il y a peu de journalistes culturels, ils rendent très peu compte des spectacles et leur regard reste factuel, de dire que tel film s’est déroulé à tel moment. Je n’ai pas lu de critique au sens propre, d’analyse esthétique ».

Une nouvelle vague ?

En 2012, à partir de l’exposition Grandes figures des cinémas d’Afrique produite par la cinémathèque Afrique à Paris, l’Ift a organisé une exposition présentant des portraits des acteurs du cinéma tchadien depuis les années d’indépendance, sous le titre : « Le cinéma tchadien, une nouvelle vague ? » Un clin d’œil au cinéma français. Patrick Giraudo explique qu’on en est encore loin, même s’il y a des personnalités qui se distinguent et qui font des films de grande qualité. « Ces personnalités, ou elles sont particulièrement géniales, sortent du lot et peuvent exister seule comme Mahamat Saleh Haroun, ou alors il y a une nécessité de construire des collectifs.  Il y a des choses qui ne sont pas anodines, de grands talents mais qui sont trop parcellaires et surtout, très mal identifiés par les Tchadiens», ajoute-t-il.

Patrick Ndiltah, le directeur du théâtre et du cinéma, soutient que « la politique cinématographique actuelle du Tchad est d’encourager les jeunes à aimer ce métier, l’Etat met des moyens à leur disposition pour la production, un effort est fait au niveau de la diffusion avec le cinéma Le Normandie. Notre direction essaie aussi de les accompagner en leur donnant des conseils et en faisant la promotion de leurs films. Les autorités tchadiennes ont pris conscience de l’importance du cinéma et le ministère de la Culture l’a inscrit le cinéma au cœur de son programme».

La première étape de cette prise de conscience a été la réouverture, en 2011, du cinéma le Normandie, après plus de 30 ans de fermeture. Une autre étape a été la création du Fonds national d’appui aux artistes (Fonat). La prochaine grande étape sera la création d’une école sous-régionale de cinéma, projet confiée à Mahamat Saleh Haroun par le président de la République, Idriss Deby Itno. Le projet pourrait bien prendre forme en 2015.

Face à ces actions, Abdoulaye Ngarguidina, le Ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, est laudateur : «l’avenir du cinéma tchadien est radieux à la lumière des initiatives que nous voyons. Nos cinéastes sont plein d’initiative, ils ont du génie et je crois que le capital le plus précieux c’est l’homme. Or, nous avons des hommes dynamiques, entreprenants. Nous n’avons pas peur, notre cinéma va progresser. Gagner l’étalon de Yennenga au Fespaco, ce n’est qu’une question de temps ». 

Malgré cet enthousiasme et cette bonne volonté affichée, beaucoup restent à faire. En séjour à N’Djaména en juillet 2014 pour le lancement officiel du magazine Excellence que dirige Gata Kitoko, le distributeur et exportateur camerounais Jean Roké Patoudem a eu une rencontre avec une vingtaine de jeunes professionnels du cinéma. A la suite de cette rencontre, il a reçu une dizaine d’œuvres qui souffrent tous de la production et de l’absence de financement.  « Produire un film de A à Z reste un secteur de formation qui n’est malheureusement pas enseigné en Afrique. Il y a un potentiel humain sur place qui manque cruellement d’encadrement», témoigne-t-il.

Mais il y a de l’espoir. Et cet espoir est palpable, d’après Jean Roké Patoudem, « dans la mesure où le gouvernement est entrain de moderniser son Office National de Télévision et que, bientôt, la TNT va arriver au Tchad et face à la demande des programmes, les Tchadiens vont se mettre au travail ». En attendant, le Tchad a accueilli, en octobre à N’Djaména, un premier festival de cinéma national, Toumaï Film festival. Une plate-forme créée par le réalisateur Pépian Toufdy pour promouvoir le cinéma tchadien et africain. De plus, un Cinéma Numérique Ambulant se met en place, sous la coordination du comédien et réalisateur Aboubakar Sow, pour amener le cinéma partout dans tout le pays.

De plus, fin septembre-début octobre 2014, une résidence d’écriture au film documentaire de création a été organisé à N’Djaména dans le cadre du programme Africadoc par l’Association des réalisateur tchadiens, en partenariat avec le ministère tchadien de la culture et l’Institut français à N’Djaména. Cette résidence, animée par Jean-François Hautin a rassemblé huit jeunes réalisateurs. Deux d’entre eux ont été sélectionnés à la fin, ils iront, début décembre aux Rencontres Tënk de Saint-Louis au Sénégal où ils pourront présenter leurs projets documentaires à des producteurs et diffuseurs européens.

A côté de ces projets, Issa Serge Coelo pose les préalables pour sortir la tête de l’eau : « Il faut commencer par la formation des réalisateurs, des distributeurs et des producteurs. Deuxièmement, il faut un fonds tripartite entre le ministère de la Culture, le ministère de la Communication et des sponsors privés qui puissent mettre de l’argent dans une caisse commune pour qu’on commence à faire des films. Deux ou trois salles de cinéma de plus à N’Djaména et en province et les choses vont commencer à démarrer ». Des ambitions sommes toutes modestes pour un cinéma précaire qui a appris à se contenter de peu.

Stéphanie Dongmo à N’Djaména

Le cinéma tchadien

Sous la direction de:  Stéphanie DONGMO
Plusieurs dizaines de jeunes, plus vidéastes que cinéastes et plus amateurs que professionnels, filment sans formation et produisent des œuvres saluées localement mais très peu connues à l’étranger. Les difficultés sont prononcées, les professionnels désarmés, l’Etat essaie d’y trouver des solutions. L’espoir est permis.

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