- « La polémique sur la vie et l'œuvre de Schweitzer au Gabon ne sont pas éteintes. Khobio les rallume avec sa caméra un tantinet raciste et oublieuse d'un fait primordial - de 1913 à 1956, Schweitzer a consacré sa vie à soigner au plus profond de la brousse, sur les rives de l'Ogooué, les plus démunis - Le reste est mauvaise littérature. » Le Canard enchaîné - 26 avril 1995.
- « Consacrer aujourd'hui un film à Albert Schweitzer est à la fois logique et impossible. Logique, tant le médecin alsacien représente la figure tutélaire de l'intervention humanitaire devenue l'alpha et l'oméga de la présence "avouable" du Nord au Sud ; impossible, après l'effondrement de la bonne conscience coloniale comme du tiers-mondisme conquérant ou des hypocrisies symétriques du "sous-développé" et du "en voie de développement". Que ce film soit réalisé par un Africain, loin d'atténuer ce paradoxe, le redouble. »
Le Monde - 24 avril 1995.
- « Autoritaire, paternaliste, le Schweitzer de Bassek Ba Kobhio, joué par l'Alsacien André Wilms, ne plaira sans doute pas à tout le monde. [...] Et à tous ceux qui reprocheront à BBK. sa vision caricaturale des Blancs en Afrique, le cinéaste répond drôlement : "Le croiriez-vous, mais les Africains trouvent les Blancs caricaturaux, théâtreux, obséquieux, maniérés, dominés par le temps dans la vie quotidienne, et par la mort dans l'avenir... J'ai voulu précisément témoigner de cette vision. » La Vie - 20 avril 1995.
- « Quand un film africain déboulonne une légende. La saga du docteur Schweitzer. Avec le grand Blanc de Lambaréné, le cinéaste camerounais Bassek Ba Kobhio revisite, non sans fracas, le mythe du bon médecin blanc. [...] Imposteur aux yeux des Africains, saint aux yeux d'une partie du monde, Schweitzer exerça son métier jusqu'à sa mort, en 1965, exalté, farouche, mystique, et délirant. [...] » Le Nouvel Observateur - 13 avril 1995.