Entretien avec Serge Alain Noa

« La série est moins coûteuse que le long métrage»  

Scénariste et réalisateur de la série Harraga, brûleurs de frontières sortie en 2013 et diffusé pour la première fois sur Tv5 Afrique entre mai et juin 2014, il parle des deux prochaines saisons, de l’immigration clandestine et de la place de la série télévisée en Afrique.

Comment vous êtes-vous documenté pour écrire cette série?

A partir de 2005, j’ai entendu parler des personnes qu’on avait abattues à la frontière espagnole. Les Américains écrivent des films à partir de l’actualité mais pourquoi pas nous ? Il faut raconter des histoires de telle sorte que ceux qui les regardent aient une leçon à en tirer. Quand je suis arrivé en Europe et que j’ai vu comment les gens vivent là-bas, j’ai compris que c’est fou de penser que tu vas partir de ton pays où tu es oisif pour réussir en Europe où  la compétition est de haut niveau. Je m’amuse souvent à collecter tous les assauts d’immigrants et je me documente sur internet. J’ai dû aller sur place à Melilla au Maroc pour voir comment les choses se passent. Je n’ai pas parcouru le désert mais j’ai discuté avec des personnes qui font le front, ils vivent dans de petits campements et ils m’ont raconté leurs mésaventures.

Y avait-il des Camerounais parmi ces migrants ?

Il y a un Camerounais que j’ai même ramené, il a travaillé sur ce projet. Je l’ai rencontré à Marrakech. Après, je l’ai revu au Burina Faso, on l’avait rapatrié. Je lui ai présenté le projet Harraga qui l’a plu. Il est journaliste free-lance, actuellement, il travaille ici dans la promotion des artistes. Il ne voulait pas rentrer au pays et c’est ça le drame. A Tanger, j’ai vu des femmes qui font la mendicité, la prostitution, qui ont même déjà des enfants, qui sont bloquées au Maroc depuis 5 ans mais ne peuvent pas rentrer chez elles. Dans leurs familles, on pense qu’elles sont déjà en Europe. Le Maroc ne sait plus comment contenir ce flot d’immigrés. La lutte contre l’immigration clandestine est tellement financée que le pays est parfois obligé de faire des choses pas autorisées. Il arrive qu’on vous donne un pain, une sardine et une bouteille d’eau, puis on vous renvoie dans le désert en vous disant que le premier village est à 100m alors que c’est à 500m. Beaucoup ne survivent pas à cette traversée. Les gens ne meurent pas que dans l’eau mais aussi dans le désert. C’est une vérité de la honte de dire que le Maroc tue les gens.

Vous qui êtes allé sur place, comment expliquez-vous cette immigration ?

Au Cameroun, les mesures ont été prises à terme, comme l’émergence en 2035, et les retombées ne sont pas encore évidentes. Or, quelqu’un peut dire qu’il ne veut pas attendre 2035 mais y aller tout de suite. On ne peut pas radicalement changer une situation du jour au lendemain. Et puis, les jeunes eux-mêmes ne croient pas que les choses peuvent changer. Au moment où nous écrivions la série, la Conac (Commission nationale anti-corruption) était encore une jeune institution mais nous avons apprécié son efficacité. Nous n’avons pas bénéficié de son soutien mais maintenant, nous comptons lui présenter ce travail.

Comment évoluera cette série?

La série est prévue en trois saisons, pour une centaine d’épisodes. La première saison concerne les causes de l’immigration. Ce qui pousse les jeunes à partir c’est le mirage européen, les conditions de vie difficiles dans nos pays, parfois la corruption, etc. La deuxième saison que nous allons tourner en 2015 va porter sur le parcours du combattant. Face à l’impossibilité d’avoir les visas, les personnages décident de prendre la route. Ils traversent le Sahara pour rentrer au Maroc où il faudra passer peut-être par Melilla ou par le Détroit de Gibraltar à travers les pirogues. La troisième partie va montrer les conditions de vie en Europe. Une fois qu’on y est,  on se rend compte que c’est un mirage car on a fort à faire avec la clandestinité, on peut être rapatrié n’importe quand, même l’intégration est difficile dans cette Europe qui devient à la fin hostile. Ceux qui partent ne sont pas des indigents. Il y a des gens qui vendent leur boutique pour partir, en investissant des millions de francs. Les gens regardent ceux qui reviennent d’Europe et ont l’impression qu’il suffit d’y mettre le pied pour devenir multimillionnaire, sans se poser la question de savoir ce qu’ils y font comme activité. L’objectif de cette série est de décourager les jeunes à tenter l’immigration clandestine. Il y a beaucoup de personnes qui tentent l’aventure mais très peu réussissent à entrer en Europe, beaucoup perdent la vie.

Irez-vous au Maroc pour tourner la saison II?

C’est l’idéal en effet. La saison I nous a coûté pas moins de 50 millions de francs Cfa, et nous sommes endettés de près de 20 millions. Nous avons bénéficié du financement de l’Organisation internationale de la Francophonie, de banques et de particuliers. Il nous faudra au moins le double de ce budget pour la saison II car nous irons tourner au Maroc avec les acteurs principaux et les chefs de postes techniques. Une fois sur place, il faudra recruter sur place d’autres comédiens mais aussi des techniciens assistants. Et tourner à l’étranger coûte deux fois plus cher que tourner au Cameroun. Si on ne peut pas aller au Maroc, on va chercher un pays arabe où il y a le désert, qui nous sera le plus propice et le moins coûteux.  

Pourquoi, sur un sujet aussi crucial, avez-vous choisi de faire une série et pas un film ?

Un film est plus fort, c’est vrai, avec une histoire condensée et plus efficace. Mais il requiert plus de moyens et un personnel plus qualifié. La série est moins coûteuse que le long métrage, elle est moins exigeante côté technique. Le matériel est léger et tu tournes plus vite. La série est aussi avantageuse côté distribution. Combien d’Africains vont au cinéma ? Les gens ne regardent plus les longs métrages parce qu’il n’y a plus de salles de cinéma. Le film devient élitiste alors que, dans les familles et même au village, les gens regardent la télé, les séries, qui occupent dès lors une place de choix pour l’éducation de nos sociétés. Nous avons opté pour une série parce que nous voulons entrer dans tous les ménages.

Jusqu’ici, les séries locales n’occupent pas le prime time sur nombre de chaînes africaines au profit des telenovelas brésiliennes, comment expliquez-vous cela ?

Cette situation me gêne mais je comprends aussi que la télévision cherche du public, l’audimat. Si une série camerounaise est percutante, la chaîne de télé va la programmer en prime time. Un diffuseur ne peut pas laisser une série faite selon les normes internationales, qui va lui apporter des annonceurs importants, pour prendre des sketchs filmés. Si nous mettons l’accent sur la qualité, les séries camerounaises vont occuper au moins 60% des programmes sur nos chaînes. Donc, le problème se trouve au niveau de la qualité des séries. Les séries brésiliennes que nous regardons en Afrique ne sont pas toujours adaptées à notre contexte, elles nous imposent des choses d’autres cultures. Aujourd’hui, nous savons comment les Brésiliens vivent chez eux grâces aux telenovelas mais est-ce que les Brésiliens savent comment nous, nous vivons ? Pas du tout. Ils nous présentent une culture qui ne nous est pas utile, qui ne nous fait pas évoluer. Or, avec une série africaine, on se regarde dans un miroir, on voit nos propres images et on défend notre propre image, même auprès des autres. C’est le combat que la série doit mener, elle occupe une place de choix que l’on doit défendre bec et ongle.

Depuis le début du mois de mai que la série est diffusée pour la première fois, quels retours avez-vous eu ?

Comme c’est la première diffusion, tout le monde n’est pas au courant. Après, il y aura la bouche à oreille. La série va passer ici au Cameroun, nous avons des contacts suffisamment poussés avec la Crtv et Canal 2. Côte Ouest la distribue partout sauf au Cameroun, c’est une affaire de patriotisme.

Pourquoi avoir céder la distribution internationale à Côte Ouest ?

Parce qu’il fait un travail professionnel, il a déjà des contacts, un carnet d’adresses. Il va doubler la série en anglais, en espagnol, en portugais et peut-être en d’autres langues. Côte Ouest distribue dans 150 chaines de télévision dans le monde, mais nous ne pouvons pas le faire.

Cela veut dire que la série marche bien alors ?

Elle va bien marcher. Si nous avons 50 chaînes, si Canal Afrique qui l’a aussi sollicité la diffusent, c’est un record. Nous allons organiser la sortie officielle de Harraga, brûleurs de frontières en août 2014 dans quelques chefs-lieux de régions en présence des acteurs que les gens auront appris à aimer.

La série est dédiée à Charles Nyatté, comédien décédé en novembre 2011…

Charles est mort à la première semaine de tournage alors qu’il se préparait à entrer en scène, il lisait encore son scénario et sa disparition nous a fait arrêter le tournage pendant un moment. Pour lui rendre hommage, j’ai cherché une séquence du film Le don involontaire où des comédiens qui sont dans Harraga ont évolué avec Charles. J’ai adapté le scénario pour que ce ne soit pas en déphasage avec toute l’histoire. Je l’ai réécrit en faisant des jonctions, pour qu’on voie Charles vivant dans la série. C’était le meilleur hommage qu’on pouvait lui rendre. Celui qui n’a pas vu le film ne peut pas savoir que cette séquence vient de là.

Propos recueillis par Stéphanie Dongmo

Soumis par Caroline Messa Wambé le

Interview de Nadine OTSOBOGO

« Le public est timide à la thématique de l’environnement »

Déléguée générale du Festival du film de Masuku, nature et environnement, elle fait le bilan de la 2ème édition qui s’est déroulée du 13 au 17 août 2014 à Franceville au Gabon. L’unique prix de ce festival, le Prix du public, a été décerné au court-métrage Siggil de Rémi Mazet (20mn, 2010).    

Quel bilan faites-vous de cette 2ème édition du Festival du film de Masuku ?

Le bilan est assez positif car à la 1re édition, on n’avait pas eu autant de film ni autant d’engouement. Notre parrain de l’année dernière [Le ministre sénégalais de l’environnement, Ndlr] n'avait pas pu se déplacer. Cette année, nous avons eu une marraine qui était là, qui nous a impulsés. Elle a apprécié les films et l’initiative. Des bénévoles ont fait le déplacement depuis Libreville pour nous soutenir. Il y a des choses à améliorer évidemment, mais c’est positif, sincèrement, dans l’ensemble. Je dis un grand bravo à tout le comité d'organisation de ce festival.

Pourquoi avoir choisi Danny Sarazin, la directrice du Festival international du film animalier et sur l’environnement au Maroc, pour être la marraine de cette édition ?

Je voulais avoir une femme de la trempe de la Kenyane Wangari Muta Maathai qui puisse nous accompagner et marteler le discours de la protection de l’environnement. J’ai recherché dans Google et le nom de Danny Sarazin revenait sans cesse, son profil m’intéressait parce que ça fait 20ans qu’elle organise un festival sur la problématique de l’environnement au Maroc et dans le monde, donc elle a dû voir des choses. Je me suis dit que si cette femme nous transmettait un peu de ce qu’elle a vu tout au long de ces 20 années-là, ce serait tout bénef pour nous. Et j'ai envoyé un mail comme on envoie une bouteille à la mer, elle a répondu 3 mois plus tard, mon courrier était passé à la trappe. Et elle était juste parfaite et ça nous a boostés!

Certains invités, annoncés au départ, ne sont pas arrivés. Que s’est-t-il passé ?

On n’avait pas tenu compte de l’administration tout simplement. Certaines personnes n’ont pas eu le temps pour les visas, les délais étant justes. C’est le cas du tunisien Habib Ayeb qui s’est désisté tout en nous encourageant. A la première édition, il n’y avait pas d’invités internationaux. C’était donc la première fois que l’on était confronté à ça.

Vous avez consacré une carte blanche au réalisateur français Jean-Claude Cheyssial. Cinq documentaires qu’il a réalisés sur la spiritualité gabonaise ont été diffusés. Qu’est-ce qui vous a motivé à le choisir, lui ?

Jean-Claude Cheyssial, a réalisé beaucoup de films sur le Gabon. C’était important de donner une carte blanche à une personne qui connait le Gabon et qui revient donner tout ce qu’il a pu recevoir. Je me suis dit que ce serait parfait de donner à Jean-Claude Cheyssial l’opportunité de présenter ses films, de raconter son expérience d’anthropologue, de cinématographe. Cela pourrait être enrichissant pour nous, les Gabonais, et pour les festivaliers internationaux. Malheureusement, il n’a pas pu venir, j’espère qu’il pourra être là à une prochaine édition. Les festivaliers ont adoré ses films.

Contrairement à la première édition, cette année vous avez lancé un appel à films. Combien en avez-vous reçu?

On a reçu une trentaine de films, 18 ont été sélectionnés, en dehors de ceux de Jean-Claude Cheyssial. Tous les films retenus n’ont pas pu être projetés compte tenu des écrans imprévus dans la ville.

Un marché du film était prévu, des ateliers et conférences aussi. Pourquoi ont-ils été annulés ?

Il y a eu un atelier animé par François Onana, organisé en partenariat avec l’Institut gabonais de l’image et du son. On s’est rendu compte que c’était un peu tôt pour le marché du film, on l’avait annoncé pour les réalisateurs gabonais d’abord et ils se sont désistés au dernier moment, alors qu’ils avaient donné leur accord de principe.

Que comptez-vous faire justement pour conquérir la confiance des professionnels du cinéma gabonais qui semblent bouder ce festival ?

Bouder c'est un grand mot! Pour l'instant, je crois qu'ils ne s'y retrouvent pas. On se méfie en général de ce qui est nouveau, et nous n'avons pas à conquérir ces personnes. Le but de notre association est la culture pour tous. Et l'environnement, c'est l'affaire de tous.

Quelles ont été les difficultés de cette édition?

On a eu beaucoup moins de partenaires que l’année dernière. Certains se sont réveillés après l'événement, mieux vaut tard que jamais n'est-ce pas? Cette année aussi à Franceville, au mois d'août, il y a eu au moins trois projections organisées par d’autres structures, ce qui n’était pas du tout prévu pour nous. C’était assez compliqué à gérer. C’est bien qu’il puisse y avoir plusieurs festivals ou caravanes au Gabon mais ce qui est dommage c’est que, dans une ville comme Franceville, il y ait plusieurs écrans pendant la même période. Ces personnes ne nous ont pas associé à ces évènements-là.

Nous ne sommes pas en concurrence, le but pour nous est que le public puisse aimer le cinéma et qu’à la longue, on ouvre des salles de cinéma. Nous encourageons les gens à s’unir pour proposer le meilleur de la culture gabonaise et internationale puisqu’on a le même but, et non pas se disperser à mettre plusieurs festivals, plusieurs écrans dans le même pays, la même ville pendant la même période. Il faut qu’on puisse être cohérents.

Le public est resté timide, comment entendez-vous intéresser pour les prochaines éditions ?

Le public est plutôt  timide à la thématique de l'environnement, je pense. Mais vous avez remarqué quand nous avons projeté les films de Jean Claude Cheyssial, le public était assez intéressé, parce que c'est filmé au Gabon, certainement. Donc nous allons revoir notre programmation et avec les conseils de Danny Sarazin, notre marraine, nous allons multiplier les initiatives sur l'environnement tout au long de l'année.

Est-ce plus difficile d’organiser un festival spécialisé sur l’environnement qu’un festival généraliste?

Certainement. Déjà organiser un festival n'est pas une petite affaire, mais en plus, avoir une thématique, c'est pas facile. C’est la deuxième édition mais je suis entourée d'une bonne équipe. C’est très dur, j’apprends juste que les gens ont parfois la langue bien pendue, ils promettent beaucoup et à la fin, rien du tout. Ce festival, c’est comme une petite niche mais l’environnement, pour moi, c’est notre quotidien. C’est beaucoup plus sain de parler de ce quotidien, de ce qu’on vit tous les jours. Le Gabon, l’Afrique, le monde est un bel environnement que l'on doit protéger, et notre sensibilisation passe par l'image. On a l'impression que c'est restreint mais c'est vaste.

En deux ans, avez-vous le sentiment que ce festival a contribué à faire prendre conscience de la nécessité de protéger l’environnement ?

Cette année, nous avons été parasités par d’autres images alors que les films que nous montrons ne sont pas forcément grand public. Mais il ne faut pas prendre les gens pour des cons non plus, ça va prendre du temps mais je sais que petit à petit, les gens vont capter et comprendre. A un moment donné, ils vont se dire : on veut autre chose, un environnement sain, une ville propre, des forêts protégées. Je suis persuadée de ça.  

Que peut-on attendre déjà de la 3ème édition de ce festival l’année prochaine ?

Déjà, les réalisateurs qui n'ont pas pu se déplacer seront réinvités, les films qui n'ont pas pu être projetés seront reprogrammer. Ce festival est comme un bébé. L’année prochaine, il aura 3 ans, il pourra, on l'espère, se mettre debout et marcher.

Propos recueillis par Stéphanie Dongmo

Soumis par Caroline Messa Wambé le

Entretien avec Nadine Otsobogo

« Le public est timide à la thématique de l’environnement »

Déléguée générale du Festival du film de Masuku, elle fait le bilan de cette 2ème édition et annonce les couleurs de la prochaine.

Quel bilan faites-vous de cette 2ème édition du Festival du film de Masuku ?

Le bilan est assez positif car à la 1re édition, on n’avait pas eu autant de film ni autant d’engouement. Notre parrain de l’année dernière [Le ministre sénégalais de l’Environnement, Ndlr] n'avait pas pu se déplacer. Cette année, nous avons eu une marraine qui était là. Elle a apprécié les films et l’initiative. Des bénévoles ont fait le déplacement depuis Libreville pour nous soutenir. Il y a des choses à améliorer évidemment, mais c’est positif, sincèrement, dans l’ensemble. Je dis un grand bravo à tout le comité d'organisation de ce festival.

Certains invités, annoncés au départ, ne sont pas arrivés. Le marché du film annoncé a été annulé. Que s’est-t-il passé ?

On n’avait pas tenu compte de l’administration tout simplement. Certaines personnes n’ont pas eu le temps pour les visas, les délais étant justes. C’est le cas du tunisien Habib Ayeb qui s’est désisté tout en nous encourageant. A la première édition, il n’y avait pas d’invités internationaux. C’était donc la première fois qu’on était confronté à ça. Par ailleurs, on s’est rendu compte que c’était un peu tôt pour le marché du film, on l’avait annoncé pour les réalisateurs gabonais d’abord et ils se sont désistés au dernier moment, alors qu’ils avaient donné leur accord de principe.

Que comptez-vous faire justement pour conquérir la confiance des professionnels du cinéma gabonais qui semblent bouder ce festival ?

Bouder c'est un grand mot! Pour l'instant, je crois qu'ils ne s'y retrouvent pas. On se méfie en général de ce qui est nouveau, et nous n'avons pas à conquérir ces personnes. Le but de notre association est la culture pour tous. Et l'environnement, c'est l'affaire de tous. On a eu beaucoup moins de partenaires que l’année dernière. Cette année aussi à Franceville, au mois d'août, il y a eu au moins trois projections organisées par d’autres structures, ce qui n’était pas du tout prévu pour nous. Nous ne sommes pas en concurrence, nous encourageons les gens à s’unir pour proposer le meilleur de la culture gabonaise et internationale puisqu’on a le même but, et non pas se disperser à mettre plusieurs festivals, plusieurs écrans dans le même pays, la même ville pendant la même période. Il faut qu’on puisse être cohérents.

Le public est resté timide, comment entendez-vous l’intéresser pour les prochaines éditions ?
Le public est plutôt timide à la thématique de l'environnement, je pense. Mais vous avez remarqué quand nous avons projeté les films de Jean-Claude Cheyssial, le public était assez intéressé, certainement parce que c'est filmé au Gabon. Donc, nous allons revoir notre programmation et, avec les conseils de Danny Sarazin, notre marraine, multiplier les initiatives sur l'environnement tout au long de l'année.

Y a-t-il des difficiles particulières à l’organisation d’un festival à thème ?

Certainement. Déjà organiser un festival n'est pas une petite affaire, mais en plus, avoir une thématique, c'est pas facile. C’est très dur, j’apprends juste que les gens ont parfois la langue bien pendue, ils promettent beaucoup et à la fin, rien du tout. Ce festival, c’est comme une petite niche mais l’environnement qui est notre quotidien. C’est beaucoup plus sain de parler de ce quotidien. Le Gabon, l’Afrique, le monde est un bel environnement que l'on doit protéger, et notre sensibilisation passe par l'image. On a l'impression que c'est restreint mais c'est vaste.

En deux ans, avez-vous le sentiment que vous avez contribué à faire prendre conscience de la nécessité de protéger l’environnement ?

Ça va prendre du temps mais je sais que petit à petit, les gens vont capter et comprendre. A un moment donné, ils vont se dire : on veut autre chose, un environnement sain, une ville propre, des forêts protégées. Je suis persuadée de ça.

Que peut-on attendre déjà de ce festival l’année prochaine ?

Déjà, les réalisateurs qui n'ont pas pu se déplacer seront réinvités, les films qui n'ont pas pu être projetés seront reprogrammés. Ce festival est comme un bébé. L’année prochaine, il aura 3 ans, il pourra, on l'espère, se mettre debout et marcher.

Entretien réalisé par Stéphanie Dongmo.

Auteur(s): Stéphanie DONGMO

Soumis par Caroline Messa Wambé le

ENTREVUES ET CONFÉRENCES ACADÉMIQUES SUR LA CHINAFRIQUE

Africa 2011 – The Future of China Africa Relations

Production:  World Economic Forum

Date:  06/05/011

Sites web:

http://www.weforum.org/

https://www.youtube.com/watch?v=oIEnKlcOaPg

Langue:  anglais

Durée:  57 min 14 sec

African Leader : China never slaved Africa

Réalisation/Production : RT "PassOn The Truth"

Date de sortie : 30/08/2012

Format : DVD (Disponible sur YouTube)

www.youtube.com/watch?v=kxcm8cHlmuM

Langue:  anglais

Durée : 14min 23 sec

China and Africa/New York Forum 2012

Réalisation/Production : The New York Forum

Date de sortie : 22/01/2012

Format : DVD (Disponible sur YouTube)

www.youtube.com/watch?v=E8S8xu%RGxM

Langue:  anglais

Durée : 66 min

China’s Rise to Global Economic Power : What does it mean for the United States?

Production:  Woodrow Wilson Center

Date:  1/11/2013

http://www.youtube.com/watch?v=ZFqSdBqgnFk&index=2&list=PL39AnZSj_MgHZzQODGduiHoDgjBAI6Qns

Langue:  anglais

Durée:  82 min 46 sec

Conférence Sino-Africaine - Africités 6 Dakar 2012

Journalistes:  Naim F et Mansour Loum

Voice-Off :  Raphael Morgenstern

Date sur Youtube : 2/11/2013

https://www.youtube.com/watch?v=rC-V7her-W8

Langue :  français

Durée : 2 min48sec

Great Decisions Lecture, "China in Africa", by de production Colonel Thomas E. Sheperd

Réalisation/Production : US Army War College

Date de sortie : 13/03/2013

Format : DVD (Disponible sur YouTube)

www.youtube.com/watch?v=nIOmhJkwNmO

http://www.youtube.com/watch?v=nIOmhJkwNm0&list=PL39AnZSj_MgHZzQODGduiHoDgjBAI6Qns

Langue :  anglais

Date de sortie : le 13 mars 2013

Durée : 61min09sec

How Chinese Migrants are Building a New Empire in Africa

Invité d’honneur :  Howard W. French, auteur China’s Second Continent: How A Million Migrants Are Building a New Empire in Africa

Production :  International Peace Institute

Date : 9/10/2014

https://www.youtube.com/watch?v=_0jX0N0FrkY

www.ipinst.org

Langue:  anglais

Durée : 82 min 30 sec

Quand l’Afrique rencontre la Chine (4 vidéos)

Réalisatrice :  Valérie Fert

Production :  Objectif Chine, Chine Afrique  

Date de sortie :  13/03/2008

http://www.objectif-chine.com/interview-de-son-excellence-jean-pierre-rzafy-andriamihaingo-ancien-ambassadeur-de-madagascar-en-france/

Langue :  français

Durée : 4 volets ayant pour thème « Intelligence économique et Affaires Étrangères – Comparaison et mise en perspective des pratiques d’intelligence économique américaines, chinoises, européennes : exemples de leurs impacts en Afrique » :

   1. La rencontre entre l’Afrique et la Chine (6 :33)

   2. Ce qui se passe n’est pas un hasard mais une stratégie (3 :38)

   3. Décryptage de ces rencontres sino-africaines (5 :54)

   4. La Chine et l’aide au financement de l’Afrique (5 :47)

   5. Transcription  de l’ « Interview de son Excellence Jean-Pierre Razafy-Andriamihaingo, ancien ambassadeur de Madagascar en France »,  Point de Veille, 6 (28 février 2008).

Un-dreaming the ‘Chinese Dream’ :  Precarity, Solidarity and Organization amongst Africans in Guanzhou

Réalisateur:  Roberto Castillo

Date de sortie:  2014

Site web:  http://africansinchina.net/tag/chocolate-city/

Langue:  Anglais

Durée:  17min50sec

Version en ligne de la communication présentée lors du colloque « Producing Anthropology, the Annual Meeting of the American Anthropological Association ».  Washington, DC, 2014.

West Africa Today: Lebanese & Chinese Entrepreneurs

Réalisatrice:  Sara Goldblatt

Date de sortie :  2011

 Site web: https://www.academicvideostore.com/video/west-africa-today-lebanese-chinese-entrepreneurs

Langue:  anglais

Durée: 25 min

World Affairs : Feeding the Dragon : China in Africa

Réalisation/Production: GRCC TV

Date de sortie: 20/03/2013

Format : DVD (Disponible sur YouTube)

www.youtube.com/watch?v=Wp4uFBjAIzM

www.greatdecisions.org

Langue : anglais

Durée :  79 min 34 sec

Zwartgeld: De toekomstkomtuitAfrika

Black money: The future comes from Africa

Pays de production:  Pays-Bas

Production: Dutch documentary show Tegenlicht (Backlight)

Format:  Disponible: Zwart geld: De toekomst komt uit Afrika

http://tegenlicht.vpro.nl/afleveringen/2012-2013/de-toekomst-komt-uit-af...

Date de sortie : 2013

Langue: néerlandais, anglais

Durée: 45 min

Réception critique:

http://eastisread.wordpress.com/2013/03/11/documentary-review-black-money-the-future-is-african/

Rochebrune, Renaud (de).  « Abderrahmane Sissako : "Au Mali, les Touaregs sont à voir comme des victimes."» Entrevue.  Jeune Afrique, 19/05/2014. http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2784p120.xml0/

Coopération Internationale - Xue Jin Wei, ambassadeur de la république populaire de Chine au Gabon (Interview).

https://www.youtube.com/watch?v=IQ6kLsnM6iE

Durée : 55 min 05

Et l'Afrique brillera de mille feux - Jean Ping

Entrevue

Réalisateur :  André Julien Mbem

Production :  Éditions L’Harmattan

Date:  5/10/2010

https://www.youtube.com/watch?v=RPLrt91WYdU

Langue français

Durée :  25min42sec

Pays concernés :  Gabon, Chine

Auteur(s): Suzanne CROSTA, Claude ZESSEU, Li Li

Soumis par Caroline Messa Wambé le

Woman Success Story

Arielle Kitio : « Mettre en lumière les sources d'inspiration»

La promotrice de Women success stories nous présente cet évènement dont la 1ère édition s’est déroulée le 28 mars dernier à l’Université de Yaoundé I. Une quinzaine de femmes se distinguant chacune dans son domaine d’activité, a partagé son expérience avec un public constitué en majorité de jeunes filles.

Vous avez organisé la 1ère édition de Woman success stories, en quoi consiste cet évènement et quel est son but?

L'idée directrice de l'évènement Women Success Stories est de convier, dans un espace commun,  des femmes travailleuses, tenaces et innovantes qui se démarquent dans le domaine des NTIC comme actrices ou porteuses de changement dans leur contexte social. Durant l'évènement, elles se donnent pour mission de partager leur expérience socio-professionnelle avec un auditoire constituée essentiellement de jeunes (des deux sexes) des établissements secondaires et de jeunes femmes universitaires, professionnelles ou en quête de devenir. Le but est de mettre en lumière des sources d'inspiration et de motivation pour les plus jeunes et inciter davantage de femmes à embrasser une carrière dans le domaine des NTIC. Le remède la femme c'est la femme, ne dit-on pas couramment ?

Pourquoi avoir organisé cette 1ère édition au sein d'un campus avec comme public des élèves et étudiants?

Nous nous sommes dit qu'inviter les élèves (collégiens et lycéens) à l'Université était un premier pas pour susciter chez eux le rêve et l'enthousiasme. 

Qu'est-ce qui vous a motivé à amener des femmes qui se distinguent à partager leur expérience et leur parcours avec les plus jeunes?

J'ai moi-même été touchée par le partage de l'expérience d'une Techwoman 2014 [Techwoman est une initiative du gouvernement américain pour soutenir une nouvelle génération de femmes leaders dans le domaine des sciences, technologies et mathématiques, Ndlr] au parcours très brillant que j'ai rencontrée de façon hasardeuse. L'émotion, la fierté et la dévotion qu'elle incarnait m'ont donné une bonne bouffée de courage, d'audace et de confiance en moi. Suite à cela, je me suis demandé pourquoi attendre le hasard, qu'en est-il de celles (jeunes filles) qui n'étaient pas avec moi ce jour-là ? C'est ainsi qu'est né le concept Women Success Stories, pour provoquer ce genre de rencontres dont les filles (jeunes en général) pourraient bénéficier. En effet, aujourd'hui, je me dis que ce ne sont pas les étoiles qui manquent mais osons-nous lever les yeux, pousser les nuages pour profiter de leur beauté et de leur lumière ?

Selon quels critères s'est fait le choix des intervenantes?

Parmi les Success Stories présentes lors de l’événement, il y en a très peu que je connaissais personnellement avant. J’ai contacté la plupart soit par recommandation d’une source avisée, soit après avoir lu un article sur elle dans un média. Au finish, elles n'ont pas pu être toutes là et ce sera certainement pour les prochaines éditions.

A quand la prochaine édition?

La prochaine édition est prévue pour début septembre 2015, si tout se déroule correctement.

Quelle est la périodicité de Woman succes stories ?

Elle est au moins bi-annuelle, mars et septembre.

Un mot sur l'association WIT qui porte le projet?

WIT (Information Technology for Women and Youth) est une association à but non lucratif dont la mission première est d'appuyer et soutenir femmes et jeunes dans leurs activités, leur quotidien en utilisant les technologies de l'information et de la communication. J'en suis la fondatrice. Women Success Sories  est un concept  (qui ne se limite pas à la conférence) que nous avons créé et que nous sommes en train d’implémenter sous le couvert de WIT.

Women succes story, dites-vous, ne se limite pas à la conférence. Quels sont ses autres aspects?

WSS c'est aussi une plateforme électronique d'échanges, partage, conseils entre les Success Stories et notre cible. Cette plateforme sera bientôt disponible sur le web.

Propos recueillis par Stéphanie Dongmo.

Les Woman success stories de la première édition :

Alice Tchepannou, DG de la MUFFA, Dr

Janet Fofang, Techwoman 2013

Christelle Tayou, Techwoman 2014, IT Teacher

Kely Motue, Risk Manager,Afriland First Bank

Olivia Mvondo, Chef projet Kmerpad

 Mabel Tsanga

Laure Pauline Fotso, Député et Professeur des universités

Andréa Bomo, Fondatrice de Be the Light Productions et My African Chronicles

Anne Akoa, Co-fondatrice de Moshare Magazine

Ashu Gernmaine Besong, Chef du service Maintenance des Réseaux électiques à EDC, TechWoman 2014

Dorothée Danedjo, Techwoman 2014, Best ICT Blog 2013

Mélanie Lontsi, Google Developers Group, Yaoundé Lead

Olivia Mukam, CEO Solutionneurs SARL Harambe-Cameroon

Stéphanie Dongmo, Présidente du Cinéma Numérique Ambulant Cameroun

Tatou Dembele,  DG de TatouDemble et Ivorian Food

Winnie Kitio, Chargée de communication RECEEAC

Auteur(s): Stéphanie DONGMO

Soumis par Caroline Messa Wambé le

Cinéma : Les leçons de vie d'Emil Abossolo Mbo

L’acteur camerounais a rencontré une dizaine d’aspirants comédiens et réalisateurs le 25 mai au siège de 237 travellin’ à Yaoundé, pour un échange à bâtons rompus. Il a entretenu les participants à cette rencontre sur le jeu d’acteur, mais surtout sur la vie et le sens des choses.

Artiste pluri-disciplinaire, Emil Abossolo Mbo est né à Mengong en 1958. Après un passage remarqué au Théâtre Universitaire de Yaoundé, il s’installe en France en 1984. On le voit aussi bien sur les planches qu’à l’écran au cinéma et à la télévision. Il est acteur, comédien, conteur, metteur en scène.

Lorsqu’il ouvre la bouche pour s’exprimer, aussi bien en français qu’en anglais, il se dégage de tout son être une énergie presque palpable. Il parle avec des mots, mais aussi avec chaque partie de son corps, et laisse s’échapper les choses longtemps mûries à l’intérieur. Ses phrases résonnent avec une certaine poésie.

Et c’est avec enthousiasme qu’il partage son expérience d’être humain toujours en quête d’un mieux-être au monde. D’entrée de jeu, il prévient : « Je ne suis pas un prêcheur, je ne suis pas ici pour vous enseigner des choses que vous ne savez pas, je suis venu apprendre de vous, nous sommes ensemble dans la quête du savoir».

Rêve, partage, identité sont des mots qui reviennent de façon récurrente dans son discours. En maître à vivre, il partage généreusement le fruit de ses recherches sur lui-même, sur l’humain,  sur la vie. Morceaux choisis.

Sur les rêves

« Ton rêve est ton bien le plus précieux, il vaut plus que de l’argent, il ne faut jamais le vendre. Toutes les réalisations partent d’un rêve. Nous sommes des êtres d’avenir, nous ne devons jamais laisser tomber nos rêves. Nous manquons parfois de relais pour les transmettre. Mais si tu mets toute ton énergie, toute ton attention, tout ton pouvoir dans la construction de ton rêve, alors il s’envolera et quelqu’un le remarquera un jour. Il faut croire en quelque chose».

Sur la réussite

« Dans la vie, il n’y a pas d’échec, pas de victoire. Il n’y a que la quête. La réussite c’est d’être sur ce qu’on veut faire, de se donner les moyens de le faire. Il faut toujours rester positif, toujours dire : je ne l’ai pas encore fait plutôt que je ne l’ai pas fait. Ne jamais fermer la porte, se concevoir comme quelqu’un qui a la solution. Il faut transmettre à son enfant que tout est possible et que, même si nous n’y sommes pas arrivé, lui va y arriver ».

Sur la transmission

« En Afrique, il y a un manque de transmission entre les générations, on est sous éduqué par l’école occidentale. Sur qui nous appuyons nous, culturellement, quand nous allons à l’international ? Je constate que les gens qui font dans l’art ne sont pas en contact avec les jeunes qui veulent faire comme eux. A chaque génération, on recommence à zéro comme si on n’avait pas d’aîné. Mes aînés ne m’ont rien transmis. Tout ce que je sais, je l’ai appris dans les livres ».

Sur nos cultures

« Nos langues enrichissent notre travail. Tout ce que nous avons besoin de savoir sont dans nos langues, c’est pourquoi il faut savoir parler sa langue. Je suis parti en France à 27 ans, au mois d’août j’en aurai 57. Mais la France ne m’a pas changé, la France ne peut pas me changer. On doit se réapproprier nos langues, nos cultures et nous y appuyer pour faire des films. Apprenons à connaître et à aimer notre pays ».

Sur le jeu d’acteur

« Comme acteur ou comme interprète, on donne un point de vue et non une vérité. Etre acteur, ce n’est pas faire le zozo sur scène, c’est agir et non subir. Tous les mouvements de l’acteur, toute sa manière d’être raconte une histoire. Cette histoire que les gens ratent dans la vie quotidienne, il faut qu’ils puissent la comprendre à l’écran. Il faut avoir l’art du conteur pour captiver l’attention, tenir les gens par le souffle. Il faut avoir l’histoire à l’intérieur de soi et contaminer les autres. Apprendre à jouer c’est apprendre à gérer ses émotions, même quand on est seul, c’est apprendre à être un meilleur humain. En tant qu’acteur, on a besoin de se préparer énormément, de s’imprégner complètement du rôle. Si tu réalises un film et que tu n’as jamais fait l’acteur, tu ne peux pas comprendre comment filmer un acteur ».

Sur le vivre au monde

« Le monde est plus uni qu’on pourrait le croire. Je cautionne un système où tout le monde est égal à tout le monde. Nous travaillons pour construire un monde meilleur. On n’a pas besoin de combattre les autres ni d’avoir peur des autres. Les mains ne sont pas faites pour tuer mais pour construire le monde qui cherche la tranquillité, la paix. L’un des moyens les plus formidables de changer le monde est de faire bien les choses.

La première énergie renouvelable et écologique est humaine. Il n’y a que l’humain pour prendre soin de l’humain. Nous pensons toujours à nous, pas aux générations futures. Si on n’est pas main dans la main avec les femmes, on ne peut pas faire avancer un pays.

Toute activité économique est d’abord culturelle. L’argent doit toujours être un bon ami ou un bon esclave, jamais un maître. Il faut refuser que les autres vous imposent leur rythme, c’est à vous d’imposer votre rythme au monde. Le diamant originel c’est vous, vous êtes des tailleurs de diamant ».

Stéphanie Dongmo 

Bio expresse

Abossolo Mbo au cinéma

Ezra de Newton I. Aduaka, Qui sème le vent de Fred Garson, Les Savates du bon Dieu de Jean Claude Brisseau, Juju Factory de Balufu Bakupa Kanyinda, Night on earth de Jim Jarmush, Si le vent soulève les sables de Marion Hansël, Africa Paradis de Sylvestre Amoussou, Les Saignantes de Jean Pierre Bekolo, Un Homme qui crie de Mahamat Saleh Haroun, Black Mic Mac 2 de Marco Pauly, Tourbillons d’Alain Gomis, etc. 

Abossolo Mbo au théâtre

La tragédie du roi Christophe de Jacques Nichet, La tragédie d’Hamlet de Peter Brook, Quelqu'un pour veiller sur moi d’Etienne Pommeret, L’île des esclaves d’Elisabeth Chailloux, Andromaque de Daniel Mesguich, Boesman Lena et Champs de son d’Emil Abossolo Mbo, etc.

Auteur(s): Stéphanie DONGMO

Soumis par Caroline Messa Wambé le