Richie EN-DADA: cinéaste d'origine camerounaise

Q : Comment s’opèrent vos débuts dans le cinéma ?
R : J’ai commencé d’abord par le théâtre… J’ai créé un groupe, qui s’appelle Joy of friends, en français « La joie des amis ». J’ai suivi à la radio un communiqué lancé par une réalisatrice, Augustine Fouda de la CRTV, pour un casting. Par la suite, j’ai été plébiscité par l’ensemble du jury et tous les autres candidats, pour jouer le rôle de Bobby. Le titre c’est Seine de vie, pour parler de pureté. Après ça, j’ai commencé à faire des animations diverses dans des kermesses et spectacles. Dans les radios aussi, j’ai monté un groupe et nous animions les tranches humoristiques. Je suis le créateur du journal humoristique au Cameroun.
Après la FM 94 avec Les salauds du fou rire, j’ai créé une émission Le journal à Magic FM, une radio privée, à Yaoundé. Après Magic FM je suis allé à Sky Radio et j’ai créé Le journal bidjoî. Ensuite, j’ai voulu donner un caractère visuel à mes scénarios qui étaient déjà appréciés par le public. Je suis allé à Canal2international, une chaîne de télévision privée au Cameroun. J’ai proposé mes services et j’ai été accepté. Par la suite, je rencontre Parfait Zambo, à l’époque directeur de la production de Canal2international. J’écris des scénarios, je fais la prise de son, puis la caméra, ensuite le montage, je joue longtemps comme acteur, puis je commence à opérer comme 1er assistant réalisateur. Grâce au ministère de la communication sous l’ère Pierre Moukouko Mbonjoh, j’irai en stage de perfectionnement au centre de formation professionnelle de l’audiovisuel  de la CRTV. J’y suis formé en prise de son et, parallèlement, en réalisation et en montage aussi.
C’est après ce stage que je tourne mon tout premier court métrage, qui est réalisé et produit par moi, sous le titre La Serviette.  Il sera sélectionné au FESTEL (Festival de Télévision) et au Festival Écrans Noirs. Après La Serviette, je fais Un tour à Kumba, qui sera aussi sélectionné aux Écrans Noirs. Cela mis à part les films que je fais pour la chaîne de télévision Canal2international. Après Un tour à Kumba, je sors Amertume sucrée, puis Mi Ntchokni, un film en langue éton. Ntchokni c’est pour parler du subconscient. Mi Ntchokni gagne le grand prix au festival AS-CINE FESTI qui est organisé par la faculté des Arts du spectacle et de la cinématographie de l’université de Yaoundé I. Le film a été sélectionné aux Écrans Noirs et à la Nuit du court métrage. Par la suite, je tourne L’argent soigne la mort, qui a obtenu en 2012, au Festival de la Nuit du court métrage, le prix de la meilleure bande annonce et celui de la meilleure interprétation féminine au FEASCIVBA. Il s’agit là de mes films indépendants. Actuellement je suis en postproduction de mon film intitulé La poudre aux yeux. Nous sommes entrain de composer la bande originale. Je suis aussi acteur en ce moment dans une série diffusée sur Canal2international, Ex-silence, qui traite de la corruption, et est diffusée tous les mardis à 19h et rediffusée tous les jeudis à 15h30.
 
Q : À l’heure actuelle, vous avez réalisé combien de films ?
R : À l’heure actuelle j’ai réalisé six films, j’en suis à mon septième, en postproduction, avec La poudre aux yeux. Ensuite, viendra le premier long métrage que je vais réaliser et qui s’intitule In extrémis. Je pense commencer le tournage vers la fin d’année 2013, au mois de novembre. Je compte le tourner à Kribi, pendant dix mois, selon mon calendrier.
 
Q : Pourquoi écrire, réaliser et produire en langue française ?
R : Déjà parce que je suis francophone, c’est ma première langue. Avant de passer un film, il faut que je le produise dans une langue que je comprends, voilà la raison.
 
Q : Quel livre, déjà publié, souhaiteriez-vous porter à l’écran, si l’occasion vous était donnée ?
R : Un livre du professeur Gervais Mendo Zé, je crois que le titre c’est La forêt illuminée. C’est un livre qui m’a particulièrement marqué. Et, le livre d’Armand Claude Abanda, qui est le représentant résident de  l’IAI Cameroun. Le livre s’intitule Fils de prélat.
 
Q : Comment percevez-vous le cinéma au Cameroun ?
R : J’entends souvent dire que le cinéma est mort au Cameroun, je dis non, le cinéma n’est pas mort au Cameroun. À l’époque des Dikongué Pipa on tournait en pellicule. Aujourd’hui on est passé au numérique, il n’y a pas assez de production, de grande production en pellicule au Cameroun. Les gens travaillent pour passer à la télévision, il n’y a plus de salles de cinéma, la production cinématographique est statique, elle est restée où les anciens l’ont laissée. Nous, avec le numérique, on essaie juste de travailler au forceps pour que les gens n’oublient pas totalement le cinéma quoi !
 
Q : À votre avis, comment sortir de cette situation ?
R : Il faut que nous continuions de travailler, afin de gagner la confiance des hommes d’affaires. Ainsi, lorsque nous solliciterons leur sponsoring pour nos productions, il faudrait qu’ils soient capables de soutenir nos projets sans poser trop de questions du genre : est-ce que ça va marcher, est-ce que, est-ce que, est-ce que… Moi, chaque année je tourne et mes productions sont toujours appréciées. L’an passé déjà, j’ai bénéficié d’une aide du Ministère des arts et de la culture du Cameroun.  Le Ministère de la culture au Cameroun m’a apporté son soutien pour réaliser mon premier long métrage. Sur l’argent reçu (2.000.000 FCFA), j’ai pu déjà écrire le scénario… Ce soutien est la preuve que mon travail est apprécié, que le public aime ce que je fais, c’est un gage de confiance. Même comme ce n’est pas grand-chose, c’est une aide précieuse, obtenue grâce à mon travail. Il faut travailler tous les jours pour arracher cette confiance des gens au Cameroun.
 
Q : Selon vous, quelle place occupe le cinéma camerounais en Afrique ?
R : Selon moi, en Afrique, le Cameroun a les meilleurs techniciens qui soient. Quand on regarde le cinéma que font les camerounais, comparé à celui de je ne sais pas si vous voulez que je cite, le cinéma de certains pays… au Cameroun c’est le cinéma Nigérian, à cause de leurs histoires, c’est ça qui est plus apprécié. Mais quand on regarde le côté technique, en Afrique, c’est le cinéma camerounais qui est meilleur. Mais comme les histoires de sorcellerie captivent… Au Cameroun on ne regarde pas trop la sorcellerie et autre, davantage les histoires sociales, les amoureux qui trompent, il n’y a pas trop le côté… Donc le cinéma camerounais, pour moi, occupe le premier rang, en montage, éclairage, cadrage, jeu d’acteur etc… C’est le numéro Un.
 
Q : Comment ça se passe, pendant vos tournages ?
R : Je suis un réalisateur rigoureux, donc c’est difficile de travailler avec moi quand on ne sait pas ce que l’on veut et ou l’on est, et facile lorsque c’est le contraire.
 
Q : Quels soutiens avez-vous reçu pour la réalisation de vos films ?
R : Mis à part l’aide du Ministère des arts et de la culture, je n’ai reçu aucun autre soutien…
 
Q : Quelles difficultés rencontrez-vous pour la promotion et la projection de vos films ?
R : Pour l’instant, je n’ai pas encore organisé… Tout se passe actuellement dans les festivals. Il s’agit de voir comment le public accueille le film. Par la suite, j’organiserai la diffusion dans les salles…
 
Q : Quels sentiments vous animent face à la projection des films camerounais dans les centres culturels français et l’Institut Goethe ?
R : C’est d’abord une désolation, une déception... Ça fait comme si c’était un deuil. Je vous ai parlé de cinéma dans les salles… Alors qu’avant, quand il y avait des salles de cinéma… À l’agence ciné news distribution on organisait des projections des films camerounais chaque mois… Des étrangers qui viennent plutôt donner leur espace… mais bon comme on dit souvent ici, mieux vaut un que zéro.
 
Q : Vous êtes scénariste, acteur,  réalisateur et producteur. Comment cela s’explique-t-il ?
R : Au Cameroun, c’est difficile de trouver un scénario taillé à vos mesures. Je suis devenu scénariste parce que je voulais promouvoir une autre façon d’écrire, de proposer les choses aux gens… Acteur parce que moi-même j’ai commencé par-là, et réalisateur parce que les scénarios qu’on me proposait ne m’intéressaient pas et, je le voulais. Savoir-faire certaines choses que je vivais et écrivais, et que les gens ne comprenaient pas, comment faire pour les réaliser… Chaque fois que je proposais un scénario, les réalisateurs n’avaient pas d’idées sur la réalisation de certaines séquences et disaient que c’était couteux. J’étais tout le temps sollicité, pour des détails… En jouant dans des films, en dehors du jeu, j’y contribuais aussi comme réalisateur. Certains ont signé comme réalisateurs, alors qu’en fait c’est moi qui ai réalisé leurs films. C’est comme ça que je conciliais quoi… J’ai énormément appris en travaillant comme premier assistant. Enfin, je suis producteur maintenant parce que c’est difficile de trouver des producteurs. Tout seul, j’ai commencé à mettre les moyens afin que plus tard d’autres personnes puissent le poursuivre afin de faire de grosses productions.
 
Q : Tout réalisateur peut-il, s’il le souhaite, être également un scénariste ?
R : Oui, tout réalisateur peut être scénariste s’il le veut. Parce que lorsqu’on donne un scénario, le réalisateur peut le modifier, apporter des retouches pour rendre l’ensemble plus intéressant…
 
Q : En écrivant vos différents scénarios, vous pensiez déjà en faire des films ? Avez-vous pensé à vous faire publier ?
R : Cette idée ne m’est pas encore passée dans la tête. J’écris mes scénarios pour des films. Parfois je trouve le titre avant même d’écrire. Pour l’édition, c’est en fonction des opportunités qu’on rencontre, pour l’instant, j’écris juste pour le cinéma.
 
Q : Avez-vous d’autres scénarios, encore inédits ?
R : J’ai oublié Honneur bafoué, pendant que je citais mes films. C’est un de mes films encore… J’ai une panoplie de scénarios…
 
Q : S’il vous était possible de recevoir les mêmes garanties et les mêmes satisfactions pour la réalisation d’un film et la publication d’un livre, que choisiriez-vous ?
R : Le cinéma d’abord, je suis un passionné. Ce qui prime ce n’est pas l’argent c’est d’abord l’amour que j’ai pour le cinéma.
 
Q : Le cinéma, véritablement septième art pour vous ?
R : Le cinéma c’est d’abord l’art qui regroupe tous les autres arts. C’est l’univers, il y a tout ! C’est le package, c’est l’art par excellence, qui regroupe tout ! On peut faire le théâtre dans le cinéma… C’est le summum quoi !
 
Q : Quel genre de film vous intéresse le plus ?
R : C’est l’action, même comme les films que je fais actuellement n’ont pas encore d’action. L’action m’intéresse vraiment, c’est mon premier modèle. Après vient le drame.
 
Q : Avez-vous des modèles de scénaristes, acteurs, réalisateurs, producteurs ? Si oui, lesquels vous influencent ou pourraient vous influencer ?
R : C’est d’abord le rôle d’acteur qui m’a séduit dans ce métier. Quand j’étais très jeune j’avais une salle de vidéo, les gens payaient 100 francs CFA pour regarder des films… Côté acteur j’aime Jean-Claude Van Damme (qui a joué dans le film Double Impact) et comme réalisateurs, James Cameron et Steven Spielberg.
 
Q : Comment vos projets prennent-ils forme ?
R : Je suis là, je vis une scène dans la rue, je lis un livre ou écoute une chanson, je regarde un film, question de voir si je pourrais être inspiré… Après j’écris un scénario, je le présente à des collaborateurs. Par la suite, si je décide de produire le scénario, je fais un calendrier de tournage…
 
Q : Prévoyez-vous des changements idéologiques et esthétiques dans vos futures réalisations ?
R : Des changements directs, action au maximum. La mise en scène sera améliorée, les mouvements de caméra aussi, le jeu d’acteur !
 
Q : Trouvez-vous facilement vos collaborateurs, l’offre est-elle proportionnelle à la demande ?
R : L’offre est proportionnelle à la demande. On se soude les coudes pour que ça ce passe bien. Il n’y a pas de salaires colossaux, nous sommes en famille. Je travaille plus avec des connaissances, la plupart des acteurs aussi, je les connais déjà… Des fois ça change, mais on rencontre toujours certaines mêmes personnes, un peu comme Luc Besson avec Jean Reno, Jean Claude Van Damme avec les frères Quissi, Quentin Taratino et Robert Rodriguez et avec Antonio Banderas à leurs débuts. On travaille avec la famille après on voit s’il y a d’autres personnes qu’on peut intégrer…
 
Q : Quel est l’impact de vos films dans la société ?
R : C’est politique… Il y a des gens qui se reconnaissent dans mes films.
 
Q : Avez-vous un public d’abonnés ?
R : J’ai des personnes qui apprécient énormément ce que je fais… Il y a déjà un public qui s’intéresse à ce que je fais.
 
Q : Avez-vous connu des problèmes de censure ?
R : Non. Mais je sais quand même que dans mon film « L’argent soigne la mort », il y a une scène dans laquelle un sein se voit. Au Cameroun, les gens sont encore cloîtrés dans les sujets dits tabous. Quand les Noirs font ces choses-là… Les scènes d’amour, c’est là que  les enfants sont perdus. Mais quand ça vient du Blanc, ils regardent avec les enfants sans crainte pour leur perte.
 
Q : Vos différents films ont connu pas mal de publicité, vous avez même été couronné, comment avez-vous vécu ces moments ?
R : Je n’en revenais pas… De la joie et du bonheur !
 
Q : Quel est votre meilleur souvenir en tant que réalisateur ?
R : Le prix que j’ai eu pour Mi Ntchokni, dans un Festival organisé par les étudiants de la faculté des arts du spectacle et de la cinématographie en 2010. Moi qui n’ai pas fait des études en tant que réalisateur, moi qui suis en fait un autodidacte… Je n’étais même pas là. J’ai envoyé le film au festival, l’année précédente, il n’avait pas été sélectionné, mais Amertume sucrée, oui. Ce sont les étudiants qui l’ont vu et l’ont envoyé. Résultat, j’ai remporté le Grand prix. C’est mon meilleur souvenir. Un film de neuf minutes, fait en langue éton, sous-titré en langue française. Je me souviens également de ma nomination au festival international Vues d’Afrique à Montréal au Canada, cette année 2013.
 
Q : Vivez-vous de votre art ?
R : Je vis de la télévision. Il est bien vrai que je travaille à la télévision parce que je fais du cinéma. C’est la télévision qui me fait vivre. Mais, c’est le cinéma qui me fait travailler à la télévision et c’est le cinéma que je fais à la télévision.
 
Q : Le métier d’artiste est une occupation majeure, qui mène à la notoriété, dans de nombreux cas. Comment vos proches vivent-ils cela ?
R : Il y a un peu de jalousie… Vous êtes avec quelqu’un, constamment ensemble, puis il se crée une distance, à cause de vos occupations, ensuite il se met à vous calomnier, disant que j’ai la grosse tête… Peu à peu on commence à vous cataloguer ! On dit que vous êtes comme ça, que vous vous vantez déjà, que vous méprisez les autres… Certains sont méfiants.
 
Q : Êtes-vous victime de votre célébrité ?
R : Hummmmmmm (rires)… Il y a des jaloux quand même, je ne vais pas citer des noms là, des gens parfois qui… Si vous parlez de victime, c’est des gens qui ne savent pas ce qu’ils font là, dans le cinéma. C’est déjà un métier que j’ai choisi, donc pour moi c’est autre chose… Je suis reconnaissant que des pairs me nomment !
 
Q : Êtes-vous satisfait de votre parcours ?
R : Pour l’instant, je suis satisfait, mais… J’en veux encore ! Il faut toujours écrire avec majesté, on reconnaît quand même ce que je fais ! Et chaque fois, quand je suis dans un festival, j’ai toujours une inspiration qui vient à propos de la réflexion faite par le public.
 
Q : Parlant de festivals. Trouvez-vous qu’il en existe suffisamment pour promouvoir le cinéma camerounais ?
R : Au Cameroun ? Moi je prie toujours qu’il y ait un maximum de festivals. Mais pour l’instant, ceux qui sont là ne font pas la promotion du cinéma camerounais. Leurs promoteurs utilisent plutôt les réalisateurs camerounais pour chercher les partenaires étrangers. Ils distribuent les prix aux réalisateurs étrangers qui leur envoient les films et qui ne font pas forcement de bons films.
 
Q : Est-ce facile pour vous de participer à des festivals ?
R : Facile parce qu’il faut juste remplir une fiche d’inscription, fournir tout ce qu’on vous demande pour déposer votre film. Voir si le jury aussi apprécie, après on attend si on est sélectionné… Mais il y a des festivals où il est difficile de participer, par exemple comme à Vues d’Afrique. Vous remplissez la fiche d’inscription, vous l’envoyez, après on vous dit encore d’aller dans le site remplir à nouveau des fiches… On vous dit toujours, oui on a déjà reçu les photos, les extraits, mais remplissez la fiche d’inscription encore, alors que vous avez rempli déjà cette fiche et l’avez envoyée… C’est compliqué. FESPACO aussi c’est pareil, vous ne comprenez même pas ! Mais c’est aussi difficile de participer à plein d’autres festivals, parce qu’on demande 35 millimètres, beta, dv-cam et d’autres formats coûteux pour nous.
 
Q : Les femmes s’intéressent davantage au cinéma de nos jours. Plus seulement comme actrices, mais aussi comme scénaristes, réalisatrices, productrices… Comment percevez-vous cela ?
R : Avec beaucoup de joie. Déjà il y a Narcisse Wandji, le promoteur du festival MIS ME BINGA, qui encourage, qui met en avant la femme en tant que réalisatrice, et non plus seulement comme actrice… Moi j’apprécie beaucoup ces initiatives.
 
Q : Où vous voyez-vous ou espérez-vous être dans cinq ans ? Et le cinéma camerounais, par ricochet ?
R : Je me vois être à la dimension internationale, en tant que réalisateur/acteur. À Cannes, en train de recevoir la palme d’or, des césars, des oscars… Mon vœu c’est d’aller plus loin et de représenter le vert-rouge-jaune. Et que, pour parler de moi dans le cinéma, les gens disent : Voilà un acteur camerounais qui a réussi ! C’est la seule gloire que j’espère.
Dans cinq ans j’espère voir le cinéma Camerounais distribué et consommé par les Camerounais d’abord, ensuite par les cinéphiles du monde.
 
Mot de la fin : « Je vous remercie de vous intéresser à nous, cinéastes camerounais, à moi, à ce que je fais. C’est une joie immense, ça me redonne des forces et me permet de travailler. Vous avez interviewé Honoré Noumabeu qui est l’un des grands chefs opérateurs au Cameroun. Honoré Noumabeu c’est un papa dans ce métier, c’est l’un des meilleurs cadreurs, sinon le meilleur cadreur qui existe au Cameroun, c’est une joie immense de contribuer à ce projet. Je vous encourage à aller de l’avant, et merci infiniment.»

Auteur(s): Caroline MESSA WAMBÉ

Soumis par Caroline Messa Wambé le